Lire et écrire à Byzance, écoles élémentaires, Byzance, usages de l'écrit et de l'oral, réputation d'hommes de culture, inégalités sociales
Cette thématique connaît aujourd'hui un renouveau chez les byzantinistes. Elle a ainsi été au programme du 20e congrès des études byzantines tenu à Paris en 2001.
Les sources nous renseignant sur le sujet sont hétérogènes et lacunaires. On trouve quelques informations dans les chroniques, un peu plus dans les sources hagiographiques, mais également dans l'iconographie (enluminures du manuscrit de Skylitzès conservé à Madrid par exemple). Les brebia (documents associés aux typika et qui détaillent les biens d'une donation) fournissent quelquefois des listes détaillées d'ouvrages de livres. Enfin, on peut ajouter à ce corpus les sources épistolaires.
[...] En outre, Photius a écrit lui même un certain nombre de traités théologiques, de lettres, etc. Sous les Comnènes, on note une certaine effervescence culturelle avec la création de cercles littéraires. Il suffit aussi de lire le prologue de Alexiade pour comprendre qu'Anne Comnène a reçu une excellente éducation. La pratique de la lecture et de l'écriture est quelque chose d'hétérogène, qui concerne surtout les membres de l'aristocratie et de l'Église. III. Un bilan contrasté. L'évolution chronologique La culture écrite suit la courbe générale de l'histoire de l'empire. [...]
[...] Il est difficile d'évaluer le pourcentage de personnes sachant lire et écrire dans l'empire. Paul Lemerle avance néanmoins une estimation : un Byzantin sur dix saurait lire et écrire. La situation semble aller en s'améliorant et être meilleure qu'en Occident. Un coup d'arrêt est marqué par la prise de Constantinople par les Croisés en 1204. Néanmoins, comme les Grecs se réfugient à Nicée, une renaissance culturelle a lieu sous les Paléologues. Bibliographie : Herbert HUNGER, édité par Olivier DELOUIS Économie et société à Byzance MONDRAIN, Lire et écrire à Byzance Paris DUCELLIER et BALARD, Constantinople 1054-1261 article de DUCELLIER La culture, conservatoire ou creuset ? [...]
[...] Les différents usages de l'écrit et de l'oral. Les professionnels de l'écriture et de la lecture Partout où un appareil administratif fonctionne, on trouve des professionnels de l'écriture tels des notaires, des écrivains publics (logographes) qui rédigent des documents officiels pour des personnes incapables de le faire elles mêmes ou encore des spécialistes de la sténographie : les tachygraphes. Les rhéteurs officiels sont chargés, quant à eux, de réaliser les éloges annuels de l'empereur (prononcé pour l'épiphanie) et du patriarche (prononcé le samedi précédant les Rameaux). [...]
[...] Lire et écrire : apprentissage et approfondissements. Les structures, écoles élémentaires et supérieures Le système antique a survécu et le système scolaire byzantin est avant tout constitué d'écoles privées où les maîtres sont rémunérés par les parents d'élèves, ce qui entraîne une concurrence déloyale entre professeurs, une grande influence des parents, des défauts de paiement . Concernant le niveau supérieur, on peut citer l'école de Jean Mauropous où Michel Psellos a étudié. L'Etat est assez désengagé même s'il semble organiser quelques institutions telle l'école du palais de la Magnaure qui se développe à partir du IX°S. [...]
[...] La figure du moine copiste est donc présente à Byzance. Les Grandes Catéchèses de Théodore Stoudite nous fournissent d'ailleurs des informations sur le fonctionnement des scriptoria. Les copistes sont dirigés par le prôtocalligraphe et le travail de calligraphe est particulièrement recherché par les moines dans le cadre des diaconies. Mieux considéré et moins fatiguant, il entraîne chez certains une maladie de copier ou patographie. Théodore enjoint aux copistes de travailler correctement, d'écrire régulièrement, sans fautes, selon des lignes parallèles, etc. [...]
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