Italie byzantine, invasions barbares, conquêtes lombardes, histoire, cours
En 535, l'empereur Justinien décide de mener une politique de reconquête des provinces occidentales, comme l'Afrique, l'Espagne et l'Italie. Cette dernière a été perdue suite à l'invasion des Goths. Vers 538 les Byzantins pensaient l'avoir emporté : le général en charge des opérations, Bélisaire a conquis Naples, l'Italie du nord dont Milan, mais les choses s'aggravent pour les Byzantins. Ainsi, Vitigès prend Milan et massacre sa population en 539. Bélisaire, appuyés par des renforts commandés par Narsès, entreprend d'assiéger la capitale gothique, Ravenne, ce qui amène le roi à se soumettre et à partir combattre avec les Byzantins en Perse.
[...] L'impossible entente entre la papauté et les empereurs Le conflit entre les empereurs et les évêques de Rome est ancien. Deux schémas politiquement incompatibles se font face : D'abord celui inventé par l'empereur Constantin. Les évêques devraient être les conseillers de l'empereur. Ils devaient réserver à l'empereur la promulgation des canons, qui constituaient la mise en place de la politique religieuse décidée par les évêques. En échange, Constantin attendaient des évêques la reconnaissance et l'obéissance. Justinien va pourtant édicter des préceptes théologiques, et donner des définitions de la foi. [...]
[...] Bélisaire la reprend en 547 avant d'être définitivement muté sur un autre front ; Totila la reprend en 549. En 551, Narsès se fait maître de Rome et durant la bataille, le roi Goth est mortellement blessé. Le bilan matériel est lourd pour Rome dont les sièges successifs l'ont affaibli, jusqu'à la détruire lors de sa dernière reconquête suite à des exactions de l'armée de Narsès. La ville prend son aspect médiéval avec une population affaiblie. Quelques dizaines de milliers de personnes vivent dans les ruines de la ville impériale, se concentrant dans divers quartiers. [...]
[...] La Sicile reste byzantine et forme un thème. Une cruauté exagérée Les historiens sont divisés sur la capacité de destruction des Lombards. Les sources proches de ce peuple insistent sur la création de l'Etat lombard et l'instauration du roi. En revanche, les sources romano byzantines insistent sur les destructions qu'ils ont commises lorsqu'ils sont arrivés en Italie comme conquérants. Les Lombards arrivent en 568. Ils ont frappé l'imagination car ils ne font pas de distinctions entre les clercs et les laïcs. [...]
[...] L'armée peut acheter des terres. Celle-ci est assez largement composée d'Orientaux. La Pragmatique Sanction permet aux sénateurs de circuler librement. Elle essaie également de fournir de l'argent pour la restauration d'aqueducs et de bâtiments publics. C'est une série de désirs émanants de l'empereur, qui souhaite revoir vivre la belle Rome. C'est cependant un échec, le quart des terres perdues n'est pas retrouvé tandis que les exilés ont rarement décidé d'y revenir. Une province byzantine Narses, général victorieux, gouverne l'Italie sans pourtant posséder de titre important. [...]
[...] Les désertions byzantines ne sont alors pas rares. A la fin 6eme siècle, il n'y a pas d'Etat lombard homogène empêché par des dissidences entre les chefs lombards. Chacun veut se constituer un territoire propre et autonome. La part byzantine de l'Italie diminue. Elle reste byzantine dans le sud, autour de Ravenne et autour de Rome. Commence au 7eme sièce l'inexorable avancée des Lombards sous le roi Rothari, qui règne de 636 à 756. Le port de Gènes et sa région sont à l'occasion perdus par les Byzantins. [...]
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