4 provinces gauloises, 2 germaniques et 4 alpines de date et de statut différents. La Narbonnaise, issue de la Transalpine moins les Convènes remonte à Auguste et fut à partir de -22 une province sénatoriale prétorienne avec Narbonne comme capitale. Les Trois Gaules succédant à la Gaula Comata furent peut-être créées aussi dès 27, en 22 ou lors du séjour augustéen de 16-13 et réparties en provinces impériales prétoriennes d'Aquitaine (capitale Saintes puis Bordeaux), Lyonnaise ou celtique (capitale Lyon) et Belgique (capitale Reims) (...)
[...] il est probable que des cadastrations furent également installées, dès l'origine ou à mesure des défrichements par les agents du cens ou les cités. Les provinces connurent une organisation qui varia dans la répartition des procurateurs : sous les Julio-Claudiens d'abord 2 fonctionnaires : 1 pour la Narbonnaise, l'autre pour la Gallia Comata ; à partir de Domitien les 2 provinces de Germanie nouvellement créées restèrent fiscalement sous l'autorité du procurateur de Belgique et celui des deux autres provinces gauloises prit la dénomination plus explicite de procurateur de Lyonnaise et Aquitaine. [...]
[...] La diffusion du droit latin fut cependant le procédé le plus répandu pour faciliter l'intégration de ces notables par l'exercice des magistratures et cela dès César en Narbonnaise. Question du droit latin provincial encore discutée : droit collectif accordé à une cité sans qu'il y ait nécessairement élévation au rang de colonie ou de municipe. L'acquisition subséquente du statut colonial ou municipal constitue dès lors une marque de reconnaissance supplémentaire par le pouvoir romain. En Narbonnaise de nombreuses villes furent fondées avec le rang de colonie latine et apport de vétérans auxiliaires pendant la période césarienne mais surtout aux époques triumvirale ou augustéenne. [...]
[...] À distance s'installe généralement aussi un vicus qui porte un toponyme propre, apparaissant dans les itinéraires, et qui pourra évoluer éventuellement vers un statut municipal précis. De même on rencontre à côté de la plupart des fortins auxiliaires, même petits postes du limes, une agglomération civile de type vicus, qui se transformera parfois en véritable ville lorsque le site sera démilitarisé. Autre institution gallo-germanique peu étudiée qui pourrait n'avoir qu'une fonction religieuse : la curia, en relation étroite avec les dévotions aux Matrones. [...]
[...] Pagus, vicus, canabae, curia Unités géographiques et institutions dont la définition exacte n'est pas assurée. Il semble que le pagus soit une entité correspondant à une structure gauloise d'avant la conquête : généralement un peuple de faible extension, jugé trop peu important pour constituer une cité propre, qui s'est maintenu à l'intérieur des civitates comme une subdivision et jouant un rôle de délégation de pouvoir du chef-lieu dans le cadre fiscal et censitaire peut-être mais assurément religieux. Structure territoriale avec bornage, le pagus représente une portion de la cité aux activités religieuses communautaires et en retour ces pratiques culturelles reflètent et réalisent la mainmise du chef-lieu sur son terroir. [...]
[...] Il paraît légitime de faire usage du terme de vicus pour toute ville ou bourgade de type réellement urbain, justifiant un cadre et un fonctionnement administratif. Sur le plan de l'urbanisation militaire, il faut rappeler aussi les deux formes d'agglomération civile née dans le voisinage des camps : les canabae legionis nommément attestées par ex à Strasbourg et à Mayence pourraient représenter l'installation de civils à proximité immédiate d'un camp légionnaire ; on y rencontre des citoyens romains immigrés, des vétérans, des indigènes naturalisés ou non qui jouissent d'une administration propre et ne dépendent sans doute pas du légat. [...]
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