Si les anciens n'avaient pas conscience de sa taille, sa position privilégiée (proche de l'Italie et à 150 km des côtes de l'Afrique) n'échappait à personne. Diversité des reliefs et grande fertilité du sol expliquent aussi l'attirance pour cette île. L'Etna (3300 m) est une menace permanente et une source de richesse pour les agriculteurs (riches terres volcaniques). Les premières analyses de macro restes ont permit d'analyser 4 espèces de triticum. L'olivier a laissé peu de traces, mais la mise à ferme d'une dîme sur l'huile implique l'existence d'une production oléicole conséquente (...)
[...] Selon la tradition, les carthaginois auraient fait couper tous les arbres fruitiers et auraient interdit qu'on en replante sous peine de mort. De fait, les analyses botaniques, encore rare il est vrai, n'ont pas identifié de traces d'oléicultures ou de viticulture. Il est cependant possible que la vigne ait été cultivée sous l'empire, au moins de matière limitée, puisque Martial évoque un vin sarde de mauvaise qualité. La culture de l'huile a été supposée mais de matière limitée. Paradoxalement, la seconde province par ordre d'ancienneté est aussi une des plus mal traitées. [...]
[...] On admet d'ailleurs que le centre de l'île, difficile d'accès, n'a jamais vraiment été maitrisé par Rome. Cet intérêt porté à l'île contraste avec le faible développement des cités sardes : il n'a jamais paru important d'intégrer l'île à la romanité. Une romanisation très limitée Les signes les plus patents de la romanisation d'une province sont d'ordinaire l'urbanisation à la romaine et l'accès à des statuts dits privilégiés qui assimilent progressivement les communautés indigènes à l‘Italie. Sur les deux plans, la Sardaigne accuse un retard très marqué auquel s'ajoute un faible effort de développement routier et une latinisation, surtout limitée aux côtes : il subsiste en Sardaigne des peuples incontrôlés, non urbanisés et réputés brigands, dont les noms ne sont pas connus avec certitude des auteurs romains. [...]
[...] L'annulation des actes d'Antoine par le sénat (44-43) resta sans effet, d'autant que Sextus Pompée (seul fils survivant de Pompée) s'était établi en Sicile et Sardaigne d'où il lançait des opérations de piraterie. Il fut rejoint par des esclaves fugitifs. La Sardaigne fut livrée à Octavien par un lieutenant de Sextus Pompée, mais la Sicile résistait. En 36, les triumvirs écrasèrent les troupes de Sextus Pompée. Les perdants furent durement traités : Messine fut mise à sac esclaves furent rendus à leurs maîtres et autres crucifiés. Une indemnité de talents fut imposée (en plus des impôts). [...]
[...] Une romanisation superficielle et tardive La romanisation de la Sicile parait avoir été très limitée, et la province semble avoir peu bénéficié des bienfaits impériaux. Un certain nombre de monuments augustéens sont connus mais nous ignorons comment ils ont été financés. L'ex. de Syracuse qui possède un amphithéâtre et un arc, montre une volonté d'imposer le modèle romain, au moins dans les grandes villes. Il faut attendre Hadrien pour voir apparaitre les premiers théâtres. La Silice accuse aussi un certain isolement technique, et au temps de Cicéron, le calendrier grec est toujours en vigueur. [...]
[...] L'intégration de la Sicile et la Sardaigne par Rome I. La province de Sicile Milieu naturel et culture Si les anciens n'avaient pas conscience de sa taille, sa position privilégiée (proche de l'Italie et à 150 km des côtes de l'Afrique) n'échappait à personne. Diversité des reliefs et grande fertilité du sol expliquent aussi l'attirance pour cette île. L'Etna (3300 est une menace permanente et une source de richesse pour les agriculteurs (riches terres volcaniques). Les premières analyses de macro restes ont permit d'analyser 4 espèces de triticum. [...]
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