Dans les monarchies hellénistiques, un dualisme de l'idéologie royale existe : le roi comme dieu, ou l'égalité et la liberté entre citoyens. Les Grecs voyaient donc les régimes de monarchie absolue comme abominables, et correspondant aux barbares. Ils les érigeaient en contre-modèles.
Les Macédoniens, considérés comme barbares par les Grecs, mais qui se considéraient eux-mêmes grecs, ont logiquement assuré la synthèse de ces deux conceptions. Le Roi de Macédoine était un roi aux pouvoirs limités, qui perpétuait la tradition de la royauté archaïque, celle de la monarchie modérée. Le Roi est le chef des guerriers, ainsi Philippe comme les autres rois de Macédoines s'intitulait officiellement Roi des Macédoniens. Le Roi est donc le chef d'hommes libres et non le propriétaire d'un pays.
[...] La puissance montante de Rome fait alors son apparition. II/. Le roi tout-puissant Dans les royaumes hellénistiques, le roi n'est plus un grand prêtre, car plusieurs systèmes religieux coexistent généralement au sein du royaume. Le roi ne peut donc pas choisir entre ces cultes, afin de ne pas perdre son rôle fédérateur. Pour autant, le roi conserve un caractère sacré, notamment dans la partie orientale. Il exerce aussi des pouvoirs de nature militaire, et judiciaire. Le roi hellénistique est en effet d'abord un soldat avant d'être un juge, à la différence du roi homérique. [...]
[...] Ainsi, les rois syriens sont surnommés Epiphane, “Dieu qui apparaît parmi les hommes”. Dans ce contexte, le roi joue sur le registre des vertus exceptionnelles à l'égard des sujets européens. Il s'agit de vertus morales, de bienfaisance, de clémence, etc. Ils mettent aussi en avant la vertu militaire, le courage propre au guerrier, couronné par la victoire, signe de l'approbation des Dieux. Cette conception pose le problème de la défaite, qui apparaît comme un discrédit du Roi et laisse apparaître des rivaux. [...]
[...] Ils essaient alors de transformer ces prêtres en fonctionnaires du roi, ce qui échoue car leur richesse ne mettra pas longtemps à se reconstruire. De plus, les royaumes sont en réalité des empires car ils sont marqués par la diversité et non l'uniformité, et par le maintien des autonomies locales. Ainsi, à l'exception de l'Egypte, les royaumes sont caractérisés par la présence de petites principautés de villes autonomes. Le roi respecte ces autonomies car il n'a pas la force de les supprimer. [...]
[...] Le premier est célèbre dans la mythologie par ses douze travaux, qui allaient tous dans le sens de délivrer la terre d'un monstre qui persécutait les habitants. Le héros vient donc en aide aux populations pour les protéger. L'idée est que le roi-héros est lui-même un homme providentiel venu pour protéger et guider une population. Ainsi, Alexandre et les autres rois-héros seraient choisis par les dieux pour accomplir un grand dessein politique, celui de l'unité. L'unité doit d'abord se faire contre les barbares, puis ensuite dans le cosmos tout entier. [...]
[...] Les institutions de la période hellénistique I. Le roi “héroïque” Dans les monarchies hellénistiques, un dualisme de l'idéologie royale existe : le roi comme dieu, ou l'égalité et la liberté entre citoyens. Les Grecs voyaient donc les régimes de monarchie absolue comme abominable, et correspondant aux barbares. Ils les érigeaient en contre-modèles. Les Macédoniens, considérés comme barbares par les Grecs, mais qui se considéraient eux-mêmes grecs, ont logiquement assuré la synthèse de ces deux conceptions. Le Roi de Macédoine était un roi aux pouvoirs limités, qui perpétuait la tradition de la royauté archaïque, celle de la monarchie modérée. [...]
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