Histoire romaine, sources écrites, fiabilité, déformations, interprétation, historiographie, écriture antique
Pompée est considéré comme un liquidateur de révoltes, pas comme un homme à même de restaurer les institutions traditionnelles. On a l'apparence d'un retour à la période d'avant Sylla : élection de censeurs. En 70, émulation des les hommes forts de l'Etat, César en Occident, Crassus en Orient, ceux qui tentent d'imiter des exploits qui pouvaient résonner dans l'Histoire, à la hauteur d'Alexandre le Grand : on veut repousser les limites du monde connu, et dominer cet espace par la cité romaine.
[...] Chez les souverains hellénistiques, tradition d'historadiographie officielle. Alexandre le Grand entouré de Ptolémée ? Pyrrhus avait aussi son historiographe officielle combinée à des mémoires. Idée de se comparer à des modèles aussi prestigieux qu'Alexandre. Mais danger de se comparer à d'ancien roi surtout pour Auguste qui prétend que son régime n'est pas une monarchie. Pas que des modèles positifs dans les auteurs de commentarii, risque d'être comparé à eux. Certains contemporains voyaient aussi une sorte de modestie à écrire ses mémoires, pour se justifier et expliquer comment on a exercé le gouvernement, malgré version sélective et orientée. [...]
[...] = On entre dans l'idée que le savoir politique est construit et résonné. La culture de l'homme politique peut s'apprendre et s'enseigner. Cette écriture de l'histoire pouvait servir l'action et en être le prolongement et lié à des hommes d'action. Compatible avec la dignité des hommes d'Etat, à l'inverse pas possible de se tourner vers le théâtre, choses interdites si ont veut conserver son titre de sénateur : genres acceptables et d'autres non. = Ce qui est pour nous devenu des œuvres d'histoire étaient à l'époque des rapports administratifs, certains mis en forme. [...]
[...] Certains les ont rendus publics comme César. Moyen de se préparer à la remise en compte et faire connaître ses espoirs militaires. Moyen d'être dans l'actualité politique. Il y avait aussi des ensembles très pédagogiques concernant la Germanie, l'Espagne. Avant de partir César avait lu les géographes, disposait d'informations qui relevaient de la transmission orale que l'on n'a plus. Itinéraires dangereux, contrôlés, etc., des commerçants. Pas seulement les renseignements que César fournissait, mais aussi l'inclusion dans ses données la manière dont il changeait ces informations factuelles. [...]
[...] Logique pour susciter admiration. IV Entre flatterie et calcul, la complexité interprétative de notre documentation Tacite Tacite (55/120) est d'abord un sénateur, un magistrat, complètement intégré à l'Empire. Suétone (68/122) est un chevalier, perso important de la chancellerie impériale, chargé de la correspondance officielle, écrit l'histoire, car contrôle les archives publiques du principat. Pareil pour Valleius Paterculus et Dion Cassius = hommes de pouvoir, mais ne signifie pas qu'ils ont tjs encensé les empereurs. Sénèque le philosophe fut surtout le précepteur de Néron, c'était un proche de l'empereur. [...]
[...] Fièvre qui émane aussi des communautés, commémorer le passage au municipe, se targuer d'une exemption fiscale, etc. A cause des épigraphistes eux-mêmes, c'est une source directe sauf altération, mais ça n'en fait pas une source fiable par essence. Pas plus valide que n'importe quel texte littéraire. IL faut considérer que les inscriptions permettent parfois de mettre en relation des personnages, délire interprétatif : ne pas surinterpréter la coïncidence d'un certain nombre de choses. Elles comportaient aussi des déformations, celui qui la faisait graver s'attribuer des éloges qu'il n'avait pas forcément reçus. [...]
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