Le Pirée : histoire, administration, etc.

Résumé du document

L'archéologie dispose de peu de secours pour décrire l'histoire du Pirée et en décrire les installations. Les fouilles du 19e ont été mal faites et depuis, la ville moderne a recouvert le site antique. De plus, la destruction du Pirée en 86 aC par les Romains de Sylla a été si complète que bon nombre de monuments ne peuvent être localisés. Il faut donc se fier aux textes anciens et aux inscriptions.

1. Le site

Accès à la mer et ouverture sur le pays intérieur sont les deux conditions formulées par Aristote concernant le site d'une ville. Ce site est, en général, entouré d'une enceinte dont le tracé répond à cette double nécessité : protéger la ville, en empêchant un complet investissement par terre et par mer.
Un problème particulier est alors posé par la situation de certaines cités éloignées de la mer comme Athènes ou Corinthe : elles courent le risque de voir leurs communications maritimes interrompues (...)

Extraits

[...] Mais les gens de bon ton n'y séjournent jamais longtemps : la foule est trop cosmopolite ; on y parle, on s'y soucie trop d'argent et de commerce = Nous décelons, à travers les documents épigraphiques et littéraires, la remarquable unité de ce plan, la souplesse en même temps que la clarté de sa réalisation : centres commerciaux, centres politiques et administratifs, centre maritime et arsenal, centres religieux étaient distincts et répartis sur le site en vue de l'exercice le plus efficace de leurs fonctions, mais ils n'étaient point pour autant coupés les uns des autres : une très adroite liaison par larges avenues, par des portiques, des colonnades en assurait l'unité architecturale. L'administration du Pirée. Le Pirée est un dème, et en a les prérogatives : il envoie 9 conseillers à la Boulé. [...]

[...] Sous le gouvernement d'Eubule fut construite la skeuothèque, hangar où étaient entreposés les agrès à pendre de toutes les trières, connue sous le nom d'Arsenal de Philon. Il se dresse à l'arrière du port de Zéa. Un décret de l'Assemblée athénienne de 346-5 en donne le cahier des charges de façon si précise qu'on a pu la reconstituer (Lawrence) : construite entre agora Pirée et port de Zéa, toit de tuiles à double pente, deux rangs de 35 colonnes divisent l'intérieur en trois nefs . Monument de prestige : détruit entièrement par Sylla. Le Pirée et le commerce partir d'un article de C. Pébarthe). [...]

[...] Les marchands au détail de blé (sitopolai) doivent faire face à de nombreuses contraintes. Ce qui est une protection indirecte pour les emporoi. L'efficacité de la politique athénienne repose sur les magistrats ayant la charge de la surveillance du bon ordre de l'emporion, les épimélètes de l'emporion : - Voir Ph. Gauthier pour le transport des grains. - Ils doivent surveiller la population étrangère, particulièrement nombreuse au Pirée. Mais cette probable responsabilité ne doit pas amener à conclure sur une séparation entre l'emporion et le reste de la cité. [...]

[...] L'ensemble des fortifications d'Athènes, du Pirée et des Longs Murs : 30 kms de long. L'importance stratégique de l'ensemble explique que les murs du Pirée et les Longs Murs aient été détruits par les Spartiates lors de la défaite athénienne de 404. Reconstruction entre 394 et 391. Durant guerre du Péloponnèse, notamment après 429 lorsque les Spartiates ont tenté de s'emparer du Pirée, les athéniens ont barré l'entrée de tous les ports avec des chaînes, les transformant en ports fermés ; de nouveau en 387 (raide spartiate). Organisation. R. [...]

[...] Il faut donc se fier aux textes anciens et aux inscriptions. Le site. Accès à la mer et ouverture sur le pays intérieur sont les deux conditions formulées par Aristote concernant le site d'une ville. Ce site est, en général, entouré d'une enceinte dont le tracé répond à cette double nécessité : protéger la ville, en empêchant un complet investissement par terre et par mer. Un problème particulier est alors posé par la situation de certaines cités éloignées de la mer comme Athènes ou Corinthe : elles courent le risque de voir leurs communications maritimes interrompues. [...]