La conquête donne une unité à l'ensemble disparate qu'était la Gaule celtique, et permit à César de forger l'instrument militaire à l'origine de son pouvoir. Les historiens y voient donc un moment décisif qui a marqué toute l'histoire de l'occident, mais aussi un événement complexe : jeu de César et des partis à Rome, lien entre la Gaule et Rome, menace germanique et division du monde gaulois doivent être abordés dans l'ordre pour répondre à une question : comment une armée aux effectifs réduits (50 000 hommes) a-t-elle pu en moins de 10 soumettre un espace aussi vaste et aussi peuplé (...)
[...] Il a par exemple dès le début placé le cadre de son intervention dans la Gaule toute entière, et plus tard il ne se contentera pas de s'arrêter au Rhin mais choisira de la franchir pour démontrer que ce fleuve n'est pas une limité à la souveraineté de Rome. II. Les opérations militaires A. La soumission de la Gaule périphérique (58-53 av. J.C.) Les helvètes furent écrasés en deux batailles et ramenés sur leur territoire (juin-juillet et les Gaulois appelèrent ensuite Rome à l'aide contre Arioviste, vaincu à son tour et contraint de repasser le Rhin. Après ces deux victoire, César fit hiberner ses troupes en Gaule montre qu'il envisage déjà une conquête d'ensemble). [...]
[...] Causes et mobiles de l'intervention de César en Gaule A. Le commandement de César Caius Julius César commença à jouer un rôle politique important à Rome quand la crise républicaine tournait de plus en plus à l'affrontement entre l'oligarchie sénatoriale (optimates) et les grands imperatores, qui avaient formés une alliance secrète : le triumvirat, dans lequel César faisait encore pâle figure face à Pompée et à Crassus. Ce dernier était probablement l'homme le plus riche de Rome alors que Pompée était aréolé du prestige de ses campagnes en Orient. [...]
[...] Les choses étaient-elle si grave en Gaule indépendante ? La migration helvète avait été traitée par la diplomatie et le problème d'Arioviste semblait contenu par les mesures déjà prises. De fat la menace était contrôlée et ne présentait aucun danger direct pour Rome. Rien ne justifiant en fait des mesures sortant de l'ordinaire et le commandement confié à César, tient plus à des raisons de politique intérieure romaine. Cela explique aussi que César ait toujours, dans les commentaires envoyés à Rome, grossi le danger gaulois, jouant sur la peur du sénat. [...]
[...] Le territoire des Nerviens par exemple fut méthodiquement dévasté et les Eburons furent victimes d'une véritable campagne d'extermination. Fin 53, la Belgique semble pacifié mais pour César la situation est incertaine, il repartit ses onze légions entre la Belgique, chez les Trévires Sens, chez les Sénons et Chez les Lingons : il s'agit de protéger la liaison entre la Transalpine et le nord de la Gaule. B. Vercingétorix et l'insurrection de 52 La grande révolte qui éclate en 52 touche d'abord le centre de la Gaule, jusque là peu concerné par les opérations militaires. [...]
[...] En 49, César revint en Gaule assiéger Marseille (qui s'était rangée aux côtés de Pompée), et la ville perdit alors une partie de son territoire (mais pas son indépendance grâce à ses liens anciens avec Rome). De manière générale, il ne faut pas sous estimer l'importance de la conquête des Gaules : cet événement marque la naissance d'une des plus grandes nations latine et le véritable début de l'histoire de l'occident. Mais il est aussi l'acte fondateur du pouvoir de César, et par la même, de l'empire que devait inaugurer son successeur. [...]
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