La structure provinciale et civique en Espagne visait à faciliter l'intégration juridique et politique de ceux qui le pourraient ou voudraient. P
[...] Ainsi à Pampelune en 57, un citoyen romain renouvelle un pacte avec la cité pérégrine, et en 134, à Montealegre, ce sont des citoyens romains, héritiers d'un notable indigène, qui renouvellent un ancien hospitium avec la cité latine de Cauca, la future patrie de Théodose. Les renouvellements de contrat signalent une adaptation et des changements. Les formulaires traduisent, au fur et à mesure de l'évolution, la présence croissante de la ville et l'omniprésence de la cité et de la communauté civique. [...]
[...] La fides et la clientela qui justifient les garanties juridiques sont les deux termes essentiels de ces pactes. L'hospitium n'avait pas pour fonction d'intégrer à tout prix les populations indigènes, et n'était pas non plus limité aux populations rurales. Fondamentalement privé dans son principe et témoin d'un type de relations sociales marquées par la recherche de la protection et de garanties en territoire étranger, il était aussi un moyen d'exprimer l'autonomie des collectivités et des groupes familiaux. III. Naturalisation L'intégration complète d'un indigène s'effectuait par l'accession à la citoyenneté romaine de plein droit. [...]
[...] A partir des flaviens, tout nouveau citoyen était inscrit dans la tribu des Quirina. Les mouvements migratoires étudiés par les épitaphes montrent que le flux dominant d'Italie s'est tarit dès l'époque Julio-claudienne, au profit des migrations internes à la péninsule et des migrations interprovinciales. Précocement, l'Hispanie a abrité un contingent important de citoyens romains qui ont contribués à l'acclimatation du modèle de la cité. Les indigènes se sont peu à peu intégrés et les villes romanisées ont engendrées des élites ambitieuses et compétitives. [...]
[...] César, après Pompée, et Auguste ont tout deux été prodigues de la citoyenneté. Durant la période Julio-claudienne, le service militaire fut une des sources principales d'intégration nouvelle, et le recrutement auxiliaire fut proportionnellement abondant dans la péninsule. L'épigraphie laisse à penser que ceux qui survivent à une longue carrière (parfois > 30 ans), rentrèrent en majorité dans leur patrie mais ce n'est pas toujours le cas. Les seuls diplômes auxiliaires connus datent du IIe, et à cette époque, ce sont les 5 unités auxiliaires de la garnison hispanique qui offraient les meilleures chances d'intégration aux indigènes. [...]
[...] Rome et l'Espagne : l'intégration des indigènes La structure provinciale et civique visait à faciliter l'intégration juridique et politique de ceux qui le pourraient ou voudraient. Par le biais des recensements, chaque individu était classé comme citoyen romain ou comme étranger (pérégrin). La forme ultime d'intégration étant la naturalisation, c'est-à-dire l'obtention de la citoyenneté romaine de plein droit. I. Un nouvel âge politique Les structures familiales élargies constituaient les fondements de l'identité des indigènes. Les cadres mis en place par les romains et généralisés par Auguste ne supprimèrent pas la référence au groupe familial mais la reléguèrent au 2nd plan. [...]
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