Les Grecs avaient manifesté de l'intérêt pour la géographie au moins depuis Homère. Hérodote y ajoute la dimension proprement ethnographique. La conquête romaine a affiné et enrichi la connaissance des mondes périphériques et extérieurs au domaine méditerranéen. On doit d'ailleurs se les représenter comme des lieux changeants où migrations, évolutions sociales et politiques, acculturations composaient une palette vive.
Mais les sources sont peu nombreuses d'où la difficulté d'appréhender la vision de ces peuples à l'égard de la romanisation, notamment.
Quand on cherche à apprécier la situation des communautés conquises, on ne dispose que d'un point de vue clairement exprimé, celui des vainqueurs.
Le langage utilisé est souvent stéréotypé et tend à mettre en exergue la supériorité des valeurs romaines prolongeant celles de l'hellénisme. Donc peu d'analyse approfondie sur les institutions et les sociétés (...)
[...] La dimension ordinaire d'une province n'obéit à aucun critère connu. Une province était la somme de ses communautés autonomes et le nombre et la taille des cités ainsi que leur statut pesaient plus que n'importe quel autre critère sur leur organisation et leur gestion. Soumise à un même gouvernement, les collectivités provinciales entretenaient chacune avec le pouvoir central des relations bilatérales. Rome a facilité partout l'éclosion de la cité. Deux entités distinctes et solidaires s'y côtoyaient : l'oppidum et l'ager. [...]
[...] De même le dominant ne peut échapper aux contacts multiformes. La romanisation des provinces, inscrite dans un réseau varié de relations bilatérales, n'a pas échappé au mouvement d'interpénétration déterminé par le jeu des sollicitations et des réponses, émises de part et d'autre et amplifiées différemment selon les contextes et les circonstances. La difficulté des analyses réside dans la détection des éléments qui structurent les identités. - l'imprégnation romaine Le temps s'est avéré un facteur indispensable en l'absence d'une volonté affirmée d'intégrer à tout prix les provinciaux. [...]
[...] Les méthodes se modifièrent après les excès des guerres civiles. Une provincia était un territoire contrôlé et non annexé mais elle comptait avant tout par les cités qui la constituaient et s'administraient avant tout de façon autonome. La diffusion des modèles civique s'accompagna pour les provinciaux d'une mutation de la culture matérielle, de la production et de la consommation, sous l'influence des élites locales et des conquérants. intégration politique va de pair avec intégration économique. Faire parti de l'Empire entraine des obligations qui entrainent ces mutations et la prospérité. [...]
[...] La cité recevait un titre officiel : civita, municipe, colonie. La cité pérégrine, héritière d'une ville indigène, se trouvait dans une phase prémunicipale. Le nom de municipe sanctionnait une promotion politique pour une communauté préexistante susceptible de se gouverner en suivant les règles romaines du droit public. La colonie avait été fondée de toutes pièces ou avait été substituée à une ancienne ville. Elle induisait un transfert de population étrangère. Le rang colonial était le plus prestigieux, ce qui explique le statut de colonie honoraire attribué peu à peu à certaines cités. [...]
[...] Environ 1250 communautés autonomes en Occident avec fort contraste entre les provinces urbanisées et provinces aux réseaux de cités plus lâches. - Les structures : productions et échanges Agriculture : base du travail et vie économique. Villae et structures agraires : Les parcellaires géométriques ne sont pas l'apanage de Rome, mais la centuriation est un phénomène lié d'abord à la colonisation romaine. Il s'agit d'un système d'arpentage particulièrement adapté aux régions de plain, destiné à asseoir l'impôt en permettant un repérage aisé des parcelles publiques et privées et des catégories de propriétaires. [...]
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