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Hérodote donne à son Histoire le titre d'Historiè = Enquête. Le mot vient de la racine indo-européenne *wid qui donne oida (je sais) en grec, video (je vois) en latin, véda (le savoir) en sanscrit. Il est le premier à employer ce mot qu'il a peut-être forgé lui-même. Le mot histôr désigne celui qui sait, c'est-à-dire soit le témoin, soit l'expert. Cela signifie que le fait d'avoir vu soi-même ce dont on parle passe pour la garantie suprême : c'est l'autopsie (auto- : soi-même, -opsie : la vue). Hérodote se rend donc sur place pour collectionner des faits (ou en tout cas, s'entend à faire croire qu'il l'a fait) ; il recueille des témoignages, puis il les critique. Ensuite il présente les résultats, non pas en choisissant entre les témoignages recueillis, mais en les présentant tous, le plus souvent sur le même plan. C'est le lecteur qui doit faire le travail de choisir en hiérarchisant les témoignages. « Pour moi, je dois faire connaître ce qui se dit, sans être tenu d'y croire sans réserve : cela vaut pour toute mon Histoire ».
L'Histoire se présente comme une rencontre avec l'Autre (en l'occurrence, le non grec, le Barbare). Pour décrire l'altérité, Hérodote utilise les deux procédés typiques du récit ethnographique :
- opposer terme à terme ; ainsi en Égypte : « Chez eux ce sont les femmes qui vont au marché et font le commerce de détail ; les hommes restent au logis et tissent » (II, 35-37)
- ramener l'autre au même en comparant deux faits qui en réalité n'ont rien à voir, mais présentent une similitude extérieure ; ainsi la course des messagers du roi de Perse se passant le courrier de l'un à l'autre, ressemble à la course des porteurs de flambeaux en l'honneur d'Héphaïstos à Athènes.
Plan de l'Histoire (ou Enquête)
Livres I-III Empire perse de la victoire de Cyrus sur Crésus à la conquête de l'Égypte par Cambyse et à l'accession sur le trône de Darius
Livres IV-VI Campagnes de Darius contre la Thrace, la Scythie, la Libye et Révolte d'Ionie (les Grecs des cités d'Ionie autonomes se révoltent contre le grand Roi). Sparte et Athènes refusent de se soumettre à Darius. Première guerre médique (490). Bataille de Marathon : victoire d'Athènes sur les Perses (490) (...)
[...] - Les Perses rembarquent et se précipitent en direction du port du Phalère (en contournant l'Attique par le sud et le cap Sounion) pour attaquer la ville. Les Perses renoncent à combattre Athènes : Un hoplite (Philippidès) court de Marathon à Athènes pour prévenir l'Ecclésia (l'Assemblée) de la victoire remportée par la phalange à Marathon (il faut délibérer pour décider de la suite des opérations à mener). Après avoir parcouru les 40 km qui séparent Marathon d'Athènes par la chaleur encore estivale du début septembre, il expire. [...]
[...] Plan de l'Histoire (ou Enquête) Livres I-III Empire perse de la victoire de Cyrus sur Crésus à la conquête de l'Égypte par Cambyse et à l'accession sur le trône de Darius Livres IV-VI Campagnes de Darius contre la Thrace, la Scythie, la Libye et Révolte d'Ionie (les Grecs des cités d'Ionie autonomes se révoltent contre le grand Roi). Sparte et Athènes refusent de se soumettre à Darius. Première guerre médique (490). Bataille de Marathon : victoire d'Athènes sur les Perses (490). [...]
[...] À Athènes, les adversaires de la tyrannie voit dans l'expédition perse une opération télécommandée par Hippias afin de réinstaller la tyrannie à Athènes. - Les enjeux pour les Perses Il est évident que la Grèce, bien lointaine pour lui, n'était pas la préoccupation majeure du Grand Roi (qui avait assez à faire avec des troubles intérieurs en Asie centrale). L'expédition de 490 (peu importante) a pour objectif la conquête des Cyclades et non celle de toute la Grèce continentale. Les Cyclades sont soumises à l'obligation de payer le tribut et de livrer des contingents militaires. [...]
[...] Histoire ancienne Les Guerres médiques I/. Hérodote et les Guerres médiques Choix de son sujet Il est exposé dans la première phrase du livre : Hérodote de Thourioi expose ici ses recherches, pour empêcher que ce qu'ont fait les hommes, avec le temps, ne s'efface de la mémoire et que de grands et merveilleux exploits, accomplis tant par les Barbares que par les Grecs, ne cessent d'être renommés, en particulier, ce qui fut cause que Grecs et Barbares entrèrent en guerre les uns contre les autres (Hérodote I 1). [...]
[...] Il serait donc peu judicieux de ne pas accomplir les rites pour aller livrer bataille. Miltiade (l'un des stratèges athéniens) réussit à décider ses collègues à engager le combat sans attendre les Spartiates. Phases de la bataille : - les Athéniens et les Platéens chargent à la course (pour échapper aux archers perses) - les Perses sont vainqueurs au centre (là où d'après Hérodote les rangs étaient dégarnis), mais leurs ailes sont enfoncées. - Contraints de reculer, beaucoup de Perses se noient dans le marais situé au nord du champ de bataille. [...]
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