guerre, Péloponnèse, crise, société athénienne, Thucidyde
La guerre du Péloponnèse concerne l'ensemble du monde grec, on connaît son déroulement grâce au récit détaillé de Thucydide, qui en fait le récit de 431 à 411, et à celui de Xénophon. Thucydide est un homme politique et général athénien, c'est une œuvre composée avec une grande rigueur. L'auteur cherche les raisons rationnelles, économiques et politiques de la guerre. Il fait revivre de manière dramatique les différents épisodes de la guerre en redonnant les discours des différents belligérants. La guerre se déroule en trois parties : la guerre de Dix Ans (431-421), la paix de Dix Ans (421-413)et enfin la guerre de Décélie ou d'Ionie (413-404). Le premier livre de Thucydide revient sur le début de l'histoire grec, en analysant ses origines, puis revient sur l'empire d'Athènes.
[...] Désormais, la fortune l'emporte sur la naissance. Si la stratégie de Périclès favorise la transformation d'Athènes en île derrière ses murs, les paysans de l'Attique en sont les principales victimes : leurs terres sont ravagées, ce qui entraîne une catastrophe pour l'agriculture athénienne, les oliviers et les vignes sont arrachés et l'agriculture ne peut pas reprendre immédiatement après la guerre. On constate également le développement de conflits entre urbains et ruraux. A la suite de la révolte des cités de la Ligue de Délos, Athènes installe sur leur territoire des clérouques, qui sont généralement des Athéniens pauvres. [...]
[...] Les conséquences : la crise de la société athénienne. Le Vè siècle, marqué par les guerres médiques et le déchirement douloureux de la guerre du Péloponnèse, est également l'époque des expériences hégémoniques. L'idéal de chaque cité est la liberté et l'autonomie, l'hégémonie n'est donc acceptée que pour une brève période. La Ligue de Délos était perçue comme un instrument de domination par laquelle s'exerçait l'empire athénien, vu comme une tyrannie. On se pose alors la question de savoir si la démocratie athénienne peut survivre sans son hégémonie, puisque c'est son pouvoir impérialiste qui assurait la stabilité du régime démocratique. [...]
[...] Les alliés d'Athènes veulent faire défection pour retrouver leur liberté. Les cités de Thrace financent Sparte, qui a à la fois la supériorité financière et maritime dont elle avait besoin. Plusieurs épisodes concernent cette période : d'abord, la révolte de l'Ionie, contre Athènes, qui est attisée par Alcibiade. Les anciens alliés d'Athènes d'Asie Mineure font appel à Sparte et aux Perses. En 404, ces alliés font tous défection à l'exception de l'île de Samos, qui reste fidèle à la démocratie, puisque la flotte athénienne s'y trouve et est constituée de rameurs appartenant aux couches pauvres de la société athénienne. [...]
[...] En 433, les deux cités font appel à Athènes. Au nord d'Athènes, les cités de Chalcidique font partie de la Ligue de Délos mais menacent de faire défection ; l'une d'elle, Corinthe. En 435, Athènes demande à Potidée de raser ses murs et de renvoyer les magistrats que Corinthe lui a envoyé, Potidée refuse de se plier à Athènes, avec le soutien des Spartiates, et Athènes commence le siège de la cité. Athènes utilise ensuite l'argument économique à Mégare, en interdisant à cette ville d'accéder aux ports et au marché de la région en 433-432. [...]
[...] Les deux camps connaissent tous deux un certain succès dans leurs stratégies différentes. En 425, à coté de Pylos, sur l'île de Sphactérie, les Spartiates font une incursion pour bloquer les Athéniens, mais ils sont eux-mêmes bloqués et proposent des négociations. Les Athéniens utilisent les Spartiates bloqués sur l'île de Sphactérie comme otages, sous l'ordre de Cléon, qui gouverne à Athènes. A la suite de cet épisode, le moral des Spartiates se trouve fort affecté car le mythe de leur invincibilité est détruit. [...]
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