Il est difficile de juger l'empire d'Alexandre, il est mort à seulement 33 ans, il a eu le temps de conquérir de vastes territoires, son empire est en effet plus étendu que l'empire perse. Mais Alexandre n'a pas eu le temps de l'organiser; il n'a pas créé un État unitaire, mais institué un pouvoir personnel reconnu par les anciens sujets de l'empire perse. La seule structure permanente de cet empire est le compagnonnage, c'est-à-dire le noyau des dirigeants macédoniens dont dérivent les diadoques (héritiers ou successeurs en grec). Après la mort d'Alexandre, le thème de son imitation se développe (imitatio Alexandri). Alexandre est le modèle de ses successeurs et le fait d'avoir été son compagnon légitime le pouvoir des diadoques.
[...] Ce même Cassandre prend garde de Roxane, femme d'Alexandre, et de son fils Alexandre IV, c'est lui qui contrôle la légitimité de l'Empire, de principe héréditaire. Cassandre épouse la demi-sœur d'Alexandre, Thessalonikè, il occupe l'Attique après un soulèvement raté d'Athènes, et il confie le pouvoir au philosophe Démétrios de Phalère, disciple d'Aristote, qui sera tyran d'Athènes de 317 à 307. La lutte pour l'Empire se poursuit, un autre partage a lieu en 311, influencé par les ambitions d'Antigone le Borgne qui cherche à réunifier à son seul profit l'Empire d'Alexandre. [...]
[...] Ce testament est contesté par son demi-frère bâtard, Aristonicos, qui mène une révolte. Les Romains interviennent et créent en 129 la province d'Asie, qui correspond à l'ancien royaume attalide, dont la capitale est Ephèse. C'est une province extrêmement riche, où l'on peut constater les préoccupations fiscales des Romains, l'impôt est établi pour la première fois sur les cités grecques, il est affermé à des sociétés de publicains, dont les abus rendent les Romains très impopulaires en Asie, ce qui explique les révoltes d'Asie contre Rome lors de la guerre contre Mithridate, le roi du Pont. [...]
[...] Cette phase culmine en 196 avec la proclamation de la liberté des cités grecques. L'allié romain est vu comme le libérateur des cités face aux rois hellénistiques. La deuxième phase concerne l'annexion des cités et États par Rome. Polybe, otage à Rome et historien grec, a vu la politique de Rome comme un impérialisme volontaire et méthodique programmé par le Sénat dans la longue durée ; ainsi, la conquête du Latium, puis de l'Italie, ensuite de la Méditerranée occidentale et enfin du monde hellénique s'inscrivent pour lui dans la durée. [...]
[...] On considère la disparition du royaume lagide comme un moment de rupture et comme la fin de l'époque hellénistique et le passage à l'époque impériale (avec l'institution du principat d'Auguste en mais les cités grecques vont demeurer comme capitales de vie politique. [...]
[...] Le titre royal n'est plus lié à un État (sauf en Macédoine), le titre de Basileus sanctionne certaines qualités, comme la victoire, le charisme ou la reconnaissance mutuelle des rois entre eux. En ce qui concerne le territoire, on constate une rupture avec le royaume conquérant, la Macédoine. La Macédoine est le seul royaume national qui a beaucoup changé de mains, mais qui revient finalement à la dynastie des Antigonides. Le royaume de Macédoine prend fin en 168. Avant cette date, il comprend la Macédoine elle-même, une partie des Balkans, la Thessalie et des places fortes en Grèce, telles qu'Athènes. [...]
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