La conquête par les armées romaines de territoires à l'O. de l'Italie s'accompagne à partir de la 2nde moitié du IIIe siècle de la mise en place d'une forme d'organisation administrative fondée sur une division de l'espace conquis en provinces.
Provincia : sphère d'action des autorités romaines. Désigne tout d'abord une tâche conférée à un membre du personnel politique romain, magistrats ou promagistrats, à Rome ou ailleurs, avant de prendre également un sens spatial et de se définir comme une aire géographique sur laquelle le pouvoir de Rome s'exerce. Ces 2 significations ont pu coexister (...)
[...] Ce chiffre est attesté pour Verrès pendant son gouvernement en Sicile de 73 à 71. - A partir de la réforme d'Auguste de 27, l'imperium consulaire se généralise à l'ensemble des provinces, d'abord à toutes les provinces relevant d'Auguste ; pour les provinces sénatoriales, il y a bien imperium consulaire mais la lex Iula fait une nouvelle distinction en réservant les 12 faisceaux aux 2 proconsuls de rang consulaire d'Afrique et d'Asie et n'en concédant que 6 aux proconsuls de rang prétorien. [...]
[...] Il est également conféré à certains gouverneurs de rang prétorien avec l'idée d'un rehaussement pour le gouvernement d'Hispanie (comme on l'a vu précédemment). Cette mesure a une portée symbolique et stratégique : renforcement du pouvoir militaire des préteurs-proconsuls qui sont amenés à gouverner des provinces militarisées et auxquels on confie pour cette raison le plus élevé des pouvoirs de commandement. Le praetorium imperium est très peu attesté dans le contexte provincial sauf pour les gouverneurs des petites provinces prétoriennes dont le praetorium imperium a été naturellement investis à la suite de leur élection à la préture. [...]
[...] Le système évolue aux IIe et Ie siècles av. La lex Baebia en 180, institue une alternance de collège de 6 préteurs les années paires et de 4 préteurs les années impaires pour lutter contre la brigue et réduire une compétition électorale de plus en plus âpre à partir du moment où un nombre de élevé d'anciens préteurs se disputent le consulat. Le gouvernement d'Hispanie directement concerné par cette disposition dans le sens où il est établi que les préteurs amenés à prendre la tête de ces 2 provinces seront tirés au sort uniquement pendant les périodes à 6 préteurs. [...]
[...] Pour les provinces publiques, le questeur comme sous la République garde les mêmes fonctions. Les fonctions proprement administratives sont relativement limitées puisque les cités locales gardent leur autonomie administrative. Le gouverneur peut intervenir suite à la demande des cités ou lors de crises. Par exemple en 87 av. un différend entre plusieurs cités de la moyenne vallée de l'Ebre est jugé par le sénat de Contrebia sous l'autorité du gouverneur C. Valerius Flaccus. La situation évolue vers la mise en place d'une réglementation puisqu'à partir de la fin du Ie siècle ap. [...]
[...] Servilius Caepio, consul de 140, gouverneur de l'Hispanie ultérieure, cherche à reprendre la guerre en Lusitanie alors que le peuple et le Sénat ont validé les traités signés par les 2 précédents. Il écrit lettre sur lettre à ce sujet, harcelant le Sénat au point qu'il se laisse convaincre. Il est autorisé à inquiéter Viriathe sans déclaration de guerre puis le sénat dénonce le traité et voter officiellement la reprise de la guerre. - La création du principat par Auguste fait du princeps l'interlocuteur privilégié des gouverneurs sans que le Sénat renonce pour autant à toutes les compétences qu'il exerçait sous la République. [...]
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