218 av. JC, Rome pénètre pour la 1ere fois dans la péninsule ibérique. 206 : fondation de Santiponce (pour accueillir les blessés de l'armée de Scipion). Mais la pacification de la péninsule ne date que de la fin du Ier siècle av. notre ère. La périodisation retenue met l'accent sur « l'empreinte augustéenne » et laisse de côté la guerre pour mieux explorer le gouvernement de provinces, la fiscalité, l'urbanisation et la municipalisation (...)
[...] L'autonomie civique capacité à gérer les affaires courantes sans l'intervention d'un curateur) valait aux cités le statut de res publica. L'ordre des décurions (sénat local) représentait la clé de voute du système municipal, et recrutait ses membres selon des critères de fortune ( sesterces à Irni), d'honorabilité et de culture. Depuis 24 apr. Les affranchis sont exclus de la carrière des honneurs. Des charges religieuses (flamines) existaient à l'échelon civique et pouvaient couronner une carrière municipale. Les femmes de l'élite sont associées à ces honneurs. [...]
[...] Les sources situent en 26-25 av. les origines de ce culte en Hispanie. Le culte s'installe par étapes successives, et il faut attendre la mort d'Auguste et son apothéose pour qu'un temple lui soit consacré dans la capitale de la Citérieure. Dans cette province, comme en Bétique, le 1er flamine provincial est attesté sous les flaviens. A Merida, on en connaît un sous Claude : Albinus Albui, ce qui pose la question de son identité : pérégrine ou romaine ? [...]
[...] Le gouverneur est aidé dans sa justice itinérante par des légats juridiques. Enfin, Strabon évoque l'administration des finances, à la charge de procurateurs équestres aidés d'affranchis Les prélèvements Des circonscriptions financières relevant de procurateurs équestres nommés par l'empereur voient progressivement le jour dans tout le territoire hispanique, y compris la Bétique. Ainsi une procuratelle du mons marianus (Sierra Morena) est crée en 33 a partir d'une confiscation. La perception de certaines taxes faisait l'objet d'une administration distincte (droits de succession par exemple). [...]
[...] Les provinces devaient aussi s'acquitter de l'impôt foncier, et peut être de la capitation, collectés par les cités. Les procédures de recensements (pour établir l'assiette fiscale) ne donnèrent lieu à aucun soulèvement. Ce sont les prélèvements injustes qui suscitaient la révolte (rares, l'Hispanie tirant de grands avantages du ravitaillement de l'annone en blé et huile). Des contributions extraordinaires pouvaient être demandées pour un évènement particulier (l'avènement de Galba est à l'origine du don d'une couronne d'or de près de 5 kilos par les habitants de Tarragone, ce qui n'empêcha pas l'empereur de réclamer le poids manquant). [...]
[...] Le découpage reste en vigueur jusqu'à Caracalla, hormis quelques modifications ponctuelles (Sous Marc Aurèle, les incursions maures motivent la fusion provisoire de la citérieure et de la Bétique sous l'autorité d'un légat impérial) Le gouvernement des provinces La Bétique est confiée à un proconsul, aidé pour les questions financières d'un questeur, sénateur débutant choisit par le gouverneur dans ses relations. La province est inermis (sans armes). La Lusitanie, limitée au N. par le cours inférieur du Duero, relève de l'empereur qui y désigne un légat propréteur de rang prétorien en poste à Emerita (Merida). La présence militaire y est limitée. [...]
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