Les deux siècles qui précèdent l'avènement d'Auguste, projettent le midi de la Gaule dans l'histoire. 2nde guerre punique, rôle croissant de Marseille et intervention des légions en transalpine provoquent la multiplication des témoignages (sources littéraires, matériaux archéologiques). Cela dit, les incertitudes demeurent nombreuses. Cela tient en partie aux conditions dans lesquelles nous ont été transmises les sources littéraires : peu de sources se fondent sur des témoignages directs, ou sont contemporaines des évènements qu'elles décrivent (...)
[...] Deux requêtes engagent Rome dans des expéditions militaires : en 181, Marseille se plaint de l'activité des pirates ligures et une petite flotte romaine règle l'affaire, et en 154, deux peuples ligures, Oxybiens et Déciates assiègent les comptoirs de Nice et d'Antibes, provoquant à nouveau l'intervention romaine. Il s'agit dans les deux cas pour le sénat d'appuyer un allié. De plus, à partir de la création des provinces d'Espagne, la route joignant les deux péninsules intéresse grandement Rome. Les années 220-215 voient un vigoureux essor des relations commerciales avec l'Italie, et les amphores italiques supplantent progressivement les productions massaliotes. [...]
[...] Entre l'automne 46 et les ides de Mars 44, le père du futur empereur Tibère, Tiberius Claudius Nero, est envoyé par déduire des colonies (Arles, Narbonne). Du point de vue administratif, la Transalpine n'est pas une entité : rattachée soit à l'Espagne (sous Lépide), soit au reste de la Gaule (Antoine de 43 à 40, puis Octave), elle ne devient narbonnaise qu'avec le principat. De fait, la romanisation a d'abord attient les zones de grand passage, ou elle amplifie une urbanisation embryonnaire. A une élite encore restreinte, elle a inculqué le désir et donné les moyens de s'intégrer aux modes de vie romains. [...]
[...] Seule nouveauté, la culture de l'olivier est attesté à l‘est du Rhône par la découverte de pressoirs. Nous pouvons également nous interroger sur les liens entre Marseille et les peuples de la Celtique mais nous n'avons que peu d'informations à ce sujet. Faut-il donc attribuer à un sentiment de danger la construction d'un nouveau rempart à Marseille au IIe siècle ? Sans doute, même si il est difficile de faire la distinction entre volonté de défense et volonté de prestige IV. [...]
[...] La confiscation de terres dut peser lourd. Dans ce contexte, l'accroissement des importations italiennes traduit sans doute l'accentuation du pouvoir d'une aristocratie soutenue par Rome aux dépens de la masse. L'octroi, dès cette époque, du droit de cité, est illustré par deux cas : C. Valerius Caburus, notable helvien est fait citoyen par C. Valerius Flaccus, gouverneur d'Espagne Citérieure en 83, et le grand père de Trogue-Pompée, qui reçut la cité de Pompée lors des guerres sertoriennes. La vie quotidienne elle, ne semble pas changer beaucoup : l'archéologie restitue des habitats et des modes de vie dans le droit fil des époques précédentes. [...]
[...] pomptinus) : les deux gaules (Cisalpine, Transalpine) sont déclarées provinces consulaires : début du proconsulat de César V. Organisation et romanisation de la transalpine jusqu'à César 1 La création de la province de Transalpine Traditionnellement, elle est placée entre 122 et 118 et attribuée à Domitius. Si cette date est contestée, une chose est assurée : l'extension des possessions et des privilèges massaliotes Marseille On connait (par plusieurs textes) la remise de territoires indigènes à Marseille en 154, en 123 et pendant le séjour de Pompée (peut être y en t-il eu d'autres). [...]
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