Le développement économique et social de la Gaule romaine apparaît comme indiscutable pour la plupart des historiens : accroissement de l'occupation au sol, enrichissement des villes et des campagnes, etc. On admet donc que la Gaule a bien connu dans les 3 siècles du Haut Empire et dans le contexte de la paix romaine un phénomène de croissance. Quels en sont les fondements ? Les modalités ? La portée ? (...)
[...] Il existait également en Gaule un habitat rural aggloméré (qu'il ne faut pas confondre avec le vicus) : la corrélation entre la présence d'établissements de ce genre et un degré moindre de romanisation à parfois été supposé, mais ce n'est en rien systématique. Propriété et exploitation La question des structures foncières et des modes d'exploitation demeure délicate. Des formes de grande propriété existaient bien en Gaule celtique, et formaient le fondement économique de la noblesse gauloise. Dans son souci de rallier les élites gauloises, Rome n'a pas chercher à modifier cet état des choses, et a même plutôt conforté le système en confirmant les privilèges et la puissances des aristocraties indigènes. [...]
[...] On s'accorde à dire que le domaine esclavagiste (apogée en Italie centrale et méridionale aux 2 derniers siècles de la République), ne fut pas très répandu en Gaule. La main d'œuvre était donc le plus souvent libre, ce qui n'empêche pas certains tenanciers d'avoir pu être attachés à la terre qu'ils cultivaient. Beaucoup de domaines devaient être administrés par un intendant (vilicus) qui logeait sur place son personnel et faisait surement aussi appel périodiquement à de la main d'œuvre temporaire. [...]
[...] La fin des Iulii pose la question de savoir qui les a remplacés au sommet de la société gauloise. On a longtemps pensé qu'une classe de riches commerçants s'était imposée pour succéder aux Iulii et occuper le sommet de la hiérarchie, notamment les curies et les magistratures des cités. Cette hypothèse se révèle cependant schématique et empreinte d'anachronismes : elle se base surtout sur l'étude du cas trévire, qui n'est pas forcément représentatif. Les Trévires payèrent au prix fort leur soutien à Civilis, ce qui peut expliquer que la place ait ensuite été libre ; mais surtout on sait que les activités économiques connurent une forte expansions dans cette région à ce moment. [...]
[...] Car elles demeurent globalement moins riches que ces dernières et sont très peu présentes dans les instances locales du pouvoir. B. Les catégories inférieures Nous savons peu de choses sur ces catégories. Tout montre que l'esclavage était un phénomène peu important et essentiellement urbain. On trouvait des esclaves dans la domesticité au sens large, dans les activités spécialisées (médecin, pédagogue . ) et dans les administrations. Dans l'Antiquité, le statut juridique et la condition socio-économique étaient 2 choses différentes, et certains esclaves comptaient donc plus dans la cité que bien des hommes libres de basse extraction. [...]
[...] Sa capacité de production peut désormais être exploitée à fond dans le cadre de l'économie impériale, en liaison avec les besoins d'approvisionnement de l'armée et avec les grands marchés de consommation qu'étaient Rome et l'Italie. Ses réseaux commerciaux, désormais directement contrôlés par les Romains, permettent un meilleur accès aux richesses potentielles de Germanie et de Bretagne. Comment la Gaule s'est elle intégrée à l'économie impériale ? Quel a été l'impact de Rome sur l'économie des provinces gauloises et germaniques ? [...]
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