Malgré la conquête, pendant plusieurs décennies, la Gaule est encore occupée militairement par les Romains avec des pillages et des humiliations. Les Romains portent la Pax Romana et les légions sont les ambassadrices de cette civilisation. Les armées tracent des routes, stimulent l'économie locale et le développement du tissu urbain. La Gaule est aussi dotée d'un statut officiel dans l'Empire ; elle s'intègre dans le système impérial romain et reçoit une administration performante.
Quand la Gaule chevelue est conquise, Rome est encore une république. La cité romaine est gouvernée par une oligarchie, mais elle est divisée en factions et tout le système républicain est en crise. César essaie de remédier à cette décadence en transformant la République en monarchie. César échoue, mais Octave réussit. Malgré cela, la monarchie romaine a conservé pendant plus de 200 ans un caractère hybride et elle ne deviendra une monarchie absolue qu'au 3e siècle.
[...] La ville est un foyer culturel où les élites romaines et gauloises s'organisent pour conquérir les magistratures (les charges publiques) pour diriger la ville. Les magistratures permettent aussi de devenir citoyen. La ville cristallise les activités politiques, culturelles et économiques et favorise la sédentarisation des populations. Dans les provinces, même après la chute de Rome, les villes transmettent l'héritage de l'Empire Les villes pérégrines. La plupart existaient avant la conquête de Rome, mais certaines ont été construites après. Elles sont peuplées de pérégrins, d'étrangers, qui vivent selon leurs institutions traditionnelles sans le droit romain. [...]
[...] En Italie, les provinces les plus anciennement conquises profitent de privilèges particuliers en vertu du jus latii, le droit italique. Les colonies, dont la Gaule fait partie, jusqu'au 3e siècle. Jusqu'au 3e siècle, seuls ceux qui vivent à Rome ou dans sa périphérie sont citoyens. Les Romains n'ont jamais conçu le concept unificateur d'État, de personne morale supérieur. II. Le Statut de la Gaule dans l'Empire romain A. Un statut provincial Après la conquête, les Romains font de la Gaule, sauf la transalpine, une seule province. [...]
[...] Ils sont les hôtes des Romains et profitent donc de l'hospitium. Ils peuvent se marier avec des Romains et font du commerce avec eux, car ils bénéficient des actes juridiques romains sur le commerce Les cités ayant un statut romain. Il en a beaucoup dans la Narbonnaise. Elles peuvent être des colonies, des municipes latins ou des colonies honoraires. Les colonies sont des villes formées après la conquête par les vétérans des armées romaines. Elles sont peuplées par des citoyens. [...]
[...] Les Antonins. L'empereur Hadrien, de la dynastie des Antonins, qui règne entre 117 et 138, développe l'administration impériale. Au début du 3e siècle, la dynastie orientale des Sévères va faire disparaître les toutes dernières traces de la constitution républicaine. B. L'avènement d'une monarchie absolue Avec la dynastie des Sévères, l'Empire devient une monarchie militaire absolue. Le 3e siècle marque l'apogée de la science juridique romaine, car les Sévères utilisent les juristes pour fonder leur pouvoir. Les juristes forgent des maximes qui seront ensuite reprises, même après Rome, pour tous les absolutistes. [...]
[...] La portée de l'édit. Cet Édit est à l'initiative de Caracalla en 212. C'est un aboutissement de la politique romaine d'intégration vis-à-vis des terres conquises. Dans ce texte, il dit Je donne à tous les pérégrins qui sont sur la terre le droit de cité romain, tout genre de cité, demeurant exception faite des Déditices Le principe général a une très grande portée, car ceux qui étaient étrangers dans l'Empire des citoyens romains. Il y a cependant deux exceptions : Les statuts urbains sont maintenus, les peuples ne changent pas leurs habitudes. [...]
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