Grecs ou Italiens, les commerçants furent un jour remplacés par des soldats. Dès lors, l'historien contemporain devient tributaire de sources unilatérales pour les événements du IIe siècle av JC mais aussi, avec César, étroitement dépendant du récit de l'un des protagonistes de la guerre des Gaules. La Gaule était alors sans nul doute l'un des territoires les plus peuplés de l'Europe d'alors (...)
[...] La Gaule à l'arrivée de César Passage des Cimbres et des Teutons en Gaule : 8 années de pillage. Toutefois elle aurait pu se relever rapidement. Il lui fallait avoir pour cela le sentiment de son unité et peut-être un leadership. Mais elle ne le voulut pas. Au lieu de cela même elle entreprit de se déchirer pour savoir qui, parmi les peuples ou parmi les hommes, aurait la prééminence. C'est ainsi que, chez les Arvernes, Celtill, père de Vercingétorix, ne parvint pas à unifier volontés et pouvoirs autour d'une idée qui peut avoir été monarchique et fut mis à mort. [...]
[...] En maintenant ses troupes chez les Séquanes au lieu de les reconduire en deçà des frontières de la province romaine, alors que la menace n'existait plus sur le Rhin, il posait le premier jalon de visées qui allaient bien au delà de la protection des Éduens. XI. L'affrontement belge (57 av. JC) Une nouvelle coalition anti-césarienne apparut dans le nord de la Gaule chevelue pendant l'hiver 58-57. Les Gaulois, qui avaient demandé l'aide de César quelques mois plus tôt contre les Germains, se tournaient désormais vers les Belges dans l'espoir d'obtenir grâce à eux l'éviction des Romains. La Gaule montrait une incapacité à s'unir et a traiter elle même ses problèmes, préférant les sous-traiter au plus puissant peuple du moment. [...]
[...] N'avait-elle pas été l'un des éléments déterminants de l'intervention de 181 av JC? La situation créée par les Ligures, écumeurs de mers, n'avait, pour cette seule raison, aucune chance d'être longtemps tolérée. C'est pourquoi personne ne dut être véritablement étonné de voir Rome porter une nouvelle fois la guerre dans la repaires mêmes des pirates, c'est-à-dire sur les territoires des Ligures et des Celto-Ligures de Provence. Mais cette fois-ci, elle ne se contenta pas d'une simple démonstration de force. Pb : perte des livres correspondants de Tite-Live, les sources littéraires sont trop souvent de seconde main et leur concordance avec les sources officielles incertaine. [...]
[...] De tels points de vue sont cependant difficilement acceptables. Les appuis militaires, du type d'Olbia, ne disaient-ils pas l'existence d'une préoccupation incessante des Phocéens sur ce point? Une colonie grecque subsistait en effet en terre étrangère grâce à ses soldats mais aussi, sans nul doute, grâce à des trésors de diplomatie qui pouvaient avoir une fin ou des effets limités. Et ceux-ci n'étaient-ils pas inopérants quand l'allié sur qui reposait une partie de la charge du maintien de paix laissait volontairement se développer l'agitation? [...]
[...] Rdv des Helvètes fixé au pont de Genève printemps 58 av JC. César n'accepta pas, à la suite de son refus de laisser passer les Helvètes, de voir ceux-ci mettre leurs desseins à exécution en tirant beaucoup plus au nord, hors des limites de la domination romaine. S'étant renforcé, César entreprit de les poursuivre hors de la provincia avec un argument qui a toujours paru douteux : les Romains ne pouvaient accepter l'installation des helvètes près des Santons, car cela menaçait Toulouse, c'est-à-dire la province romaine. [...]
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