Famille byzantine, famille, fiançailles, mariage, divorce, veuvage, entrée au monastère
Sur le plan historiographique, ce sujet n'intéresse les chercheurs que depuis quelques décennies. Les ouvrages de synthèse sont donc très peu nombreux.
Nous n'avons pas non plus beaucoup de sources, car les chroniqueurs n'évoquent guère la famille. C'est finalement aux sources juridiques que l'on doit les quelques éléments que l'on possède sur les étapes marquant la vie familiale. Les sources hagiographiques enfin nous permettent d'envisager l'habillage chrétien des rites importants de la vie byzantine.
[...] Dans le testament de son mari conservé au monastère d'Ivrion et daté du 23 janvier 1090, on voit que c'est elle qui récupère sa dot (50 livres), l'hypobolon et tous les biens immeubles. Elle est libre de les gérer comme elle le souhaite. L'entrée au monastère Cette entrée peut être volontaire ou non. Certaines ont lieu dans la jeunesse, par vocation ou détermination familiale. A l'âge adulte, elles se font généralement au moment du veuvage. Les entrées forcées peuvent être dues à une situation difficile avec le pouvoir (Alexis Axouch, Anne Comnène). Ex : Au l'impératrice Zoé oblige Théodora, sa soeur, à prendre le voile. Les aristocrates fondent souvent des monastères. [...]
[...] Les textes également fournissent des exemples d'amour maternel ou paternel. Les enfants sont considérés comme des êtres fragiles à protéger. Voilà pourquoi on multiplie baptême, prières aux saints protecteurs (saints Côme et Damien, saints anargyres car ne se faisaient pas payer), bénédiction par de saints personnages ou transports dans des sanctuaires de guérison (sources hagiographiques comme la vie de saint Euthyme qui, tombée malade étant enfant, a été guérie par la Vierge). Une famille élargie Dans toutes les classes sociales, la famille est considérée comme large. [...]
[...] Les sources hagiographiques enfin nous permettent d'envisager l'habillage chrétien des rites importants de la vie byzantine. I. Le couple au centre de la famille. Les fiançailles D'après les sources, les fiançailles sont conclues entre des individus souvent très jeunes (environ 7 ans), précocité qui traduit la forte mortalité de l'époque. C'est, pour les parents, l'occasion de s'entendre sur la dot de la femme (versée lors du mariage, mais quelques ares sont donnés lors des fiançailles) et la donation du mari. Tout cela est ensuite mis par écrit sous forme de contrat. [...]
[...] Le mariage et la vie de couple sont donc la norme dans l'Empire byzantin. Cela ne les empêche pas d'être menacés. II. Les atteintes à ce schéma. Divorce et annulation La loi (héritière du droit romain) permet le divorce, malgré l'influence chrétienne. Les possibilités sont donc plus importantes qu'en occident. Il peut y avoir divorce par consentement des époux, lorsque la situation de l'un des deux le rend inapte à la vie de couple (monastère), en cas de longue captivité de l'un des deux ou si l'un des deux est condamné de manière infamante. [...]
[...] Mais le jeune homme, violent et fainéant, déçoit Psellos qui lui intente un procès. Or, étant lui même à l'origine de la rupture du contrat, c'est Psellos qui est finalement condamné à payer une amende de 20 livres d'or. En contrepartie, Elpidus doit rendre la dot, sauf qu'il en a déjà dépensé une partie (20 livres) . Psellos perd donc finalement 40 livres d'or dans cette affaire. Le mariage Les règles qui président au mariage tiennent compte de la durée de vie. Le mariage est un contrat civil. [...]
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