Au Ier siècle après J.-C., la Judée subit un grand changement politique qui a des conséquences territoriales profondes. . À la mort d'Hérode le Grand, souverain de 37 à 4 avant J.-C., le royaume de Judée est partagé entre ses successeurs. Successeurs dont l'incapacité conduit en 6 après J.-C. à l'annexion romaine. Après une courte autonomie entre 41 et 44 due à la bienveillance de l'Empereur Claude à l'égard du roi Agrippa Ier, la Judée devient alors une annexe de la province de Syrie et est gouvernée par un préfet, lui-même sous tutelle du gouverneur de la Syrie. Dès lors, le terme de Judée est attribué à deux ensembles géographiques inclus l'un dans l'autre. Le premier, au sens large du terme donc, fait référence aux territoires de l'ancien royaume de Palestine d'Hérode le Grand. L'autre Judée, dans un sens plus restreint, s'applique à une portion la Palestine, soit le territoire situé tout autour de la ville de Jérusalem, entre la Samarie et l'Idumée.
[...] Il semble donc que la Judée tienne une place privilégiée dans la légitimation du pouvoir de la dynastie flavienne. Du moins, en ce qui concerne les deux premiers empereurs, Vespasien, qui règne entre 69 et 79, son fils aîné Titus, 79-81, puisque les deux hommes font leurs armes en Judée. La province jouant, toutefois, un moindre rôle pour le dernier empereur et fils de Vespasien, Domitien, qui règne, quant à lui, de 81 à 96. De ce fait, il serait intéressant de voir de quelle façon évoluent les relations entre Rome et la Judée sous les Flaviens. [...]
[...] Politique d'isolement de Jérusalem avec un contrôle de la côté méditerranéenne. La guerre civile règne toujours dans Jérusalem. Vespasien préfère sans doute assurer un contrôle sur les régions reconquises plutôt que de se lancer dans un siège de Jérusalem qui risque d'être long et éprouvant. Vespasien apprend la mort de Néron juin 68) et la proclamation de Galba. Gabla meurt peu après en janvier 69. Crise du pouvoir à Rome ralentit les initiatives. Le 1er juillet 69, le préfet d'Egypte Tiberius Iulius Alexander fait prêter serment par ses troupes à Vespasien, proclamé empereur. [...]
[...] Cet ensemble de causes variées vont progressivement démontrer l'opposition latente entre Juifs et Romains, et entraîner le déclenchement de la Grande Révolte et l'intervention romaine en Judée. En 66, la colère accumulée depuis des décennies explose : la terrible guerre de Judée commence. II Une intervention du pouvoir impérial Vespasien C'est en l'an 67 que le général Flavius Vespasien, secondé par son fils Titus, est envoyé en Judée par l'empereur Néron, avec trois légions et 23 cohortes ainsi que des renforts fournis par Antiochos IV de Commagène, d'Agrippa II . [...]
[...] La prise de Jérusalem Concours de circonstances, Titus en 97 a besoin pour faire proclamer empereur son père d'annoncer à Rome d'urgence une grande victoire en Judée. L'aboutissement de l'opposition entre Romains et Juifs fut donc la chute tant attendue de Jérusalem. Le temple de Jérusalem est le symbole du particularisme du peuple juif au service de son dieu. Avec la chute de Massada se terminait la Révolte. III - Le triomphe voit la présentation d'un butin énorme et la magnification de la victoire de Vespasien et de Titus sur les juifs. [...]
[...] On a une véritable volonté d'intégration des populations locales : les romains occupaient un pays et non une religion. De même du côté juif, les romains étaient un occupant étranger et pas seulement des païens attentant à leur religion. La Grande Révolte : des causes multiples Selon Flavius Josèphe, les causes immédiates de la révolte serait un sacrifice païen devant la synagogue de Césarée ainsi que le détournement de 17 talents d'or du trésor du temple de Jérusalem par Gessius Florus, le procurateur romain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture