I - Généralités
a - Origine
Les Xiongnu apparaissent dans l'histoire chinoise dans le troisième siècle avant J.C. Selon l'historien chinois Sima Qian (145 av. J.-C.-86 av. J.-C.), les Xiongnu pourraient être les descendants du dernier « roi » de la dynastie Xia, Chunwei (...). Une autre théorie dit que les Xiongnu pourraient venir du désert d'Ordos, ce qui a été confirmé en 2003 par une étude génétique.
b - Langue
La langue Xiongnu n'est pas clairement identifiée, plusieurs hypothèses s'affrontent. Certains scientifiques tel que Lajos Ligeti pensent que les Xiongnu parlaient une langue yeniseian (ou ienisseïenne). La seconde hypothèse, défendue par Jean-Pierre Abel-Rémusat et Julius Klaproth par exemple, serait celle d'une langue proto-turc. Certains parlent également d'une langue proto-Huns.
Les langues yeniseian sont une famille de langue parlées dans la région du fleuve Ienisseï (Mongolie, Russie). On connait six langues de cette famille : les langues kott, arine, assane et pumpokol qui sont aujourd'hui éteintes ; la langue yug qui était encore parlée en 1990 mais qui semble être en train de disparaitre ; et la langue ket qui est toujours usitée.
Les langues proto-turc représentent les langues venant de Turquie avant les Turcs.
Le savoir Xiongnu se transmettait de manière orale.
c - Mode de vie
Il s'agissait d'un peuple nomade qui vivait dans des yourtes ainsi que dans des habitations troglodytes. C'étaient des éleveurs de chevaux et de boeufs. Ils pratiquaient la chasse collective et utilisaient à cet effet des faucons.
Les fouilles de Noïm-Oualaï montrent que les Xiongnu pratiquaient l'artisanat. Des vaisselles en fonte et des clochettes montrent qu'ils maitrisaient la ferronnerie mais également le filage et le tissage de la laine ainsi que l'orfèvrerie. On a retrouvé dans certaines nécropoles Xiongnu des céramiques, des récipients en bronze, des boîtes en écorce de bouleau mais également des accessoires vestimentaires et des parures corporelles (...)
[...] : Les Xiongnu remportent une victoire contre Yuezhi (月氏). Selon une légende Modu aurait été otage chez eux sous le règne de Touman avant J.C. : Fin du règne de Modu, son successeur sera Laoshang (老上, Lǎoshàng) avant J.C. : Fin du règne de Laoshang (老上, Lǎoshàng) avant J.C. : L'empereur Wudi (漢武帝) de la dynastie Han envoie un émissaire chez les Yuezhi pour leurs proposer une alliance contre les Xiongnu. Avant d'arriver à destination, l'émissaire Zhang Qian (张骞) est capturé par les Xiongnu et devient prisonnier de guerre avant J.C. [...]
[...] : Problème de succession chez les Xiongnu avant J.C. : L'empire Xiongnu perd de sa puissance avant la scission des Wusun avant J.C. : Huhanye, l'un des Shanyu autoproclamé, se soumet définitivement à la Chine avant J.C. : Huhanye épouse une princesse chinoise, Wang Zhaojun : Les troupes Xiongnu font quelques incursions en Chine mais sont repoussés : Le Shanyu s'enfuit face aux chinois et sa famille est capturée : Tanshihuai, un chef du peuple Xianbei, fonde en Mongolie un empire et cent mille familles Xiongnu le rejoignirent. [...]
[...] : Les Xiongnu semblent être gouvernés par Touman (头曼). Touman serait un titre militaire interprété comme un nom propre par les chinois. Les attaques de Touman motivent la construction de la grande muraille de Chine avant J.C. : Le général chinois Meng Tian vainc les Xiongnu avant J.C. : Crise politique 209 avant J.C. : Le fils ainé de Touman, Modu (冒顿) règne sur les Xiongnu sous le titre complet de chengli gutu shanyu ce qui signifie Shanyu, fils du ciel Le titre de Shanyu sera conservé avant J.C. [...]
[...] Des fouilles ont également été faites à Gol Mod. Cette nécropole composée d'environ quatre cents tombes se situe à 175 kilomètres de Egiin Gol. Là- bas ont été retrouvées des pierres à cerf datant de la fin de l'âge de bronze. Dans cette nécropole ont été observés deux types de tombes différentes : les tombes quadrangulaires avec une allée funéraire, et des tombes circulaires. Malheureusement, l'acidité du sol et les nombreux pillages n'ont pas permis une bonne conservation des ossements humains. [...]
[...] L'ensemble des pratiques religieuses Xiongnu est encore méconnu. Les Xiongnu utilisaient des prisonniers de guerre pour effectuer un certain nombre de travaux, notamment pour ce qui est des travaux artisanaux et des travaux agricoles. Ils importaient également certains objets de Chine (soie, miroirs, baguettes . d - Relation à la femme et mariage Comme les hommes, les femmes montaient à cheval. Elles participaient à l'entrainement des enfants et pouvaient mener des actions de défense. Les Xiongnu étaient polygames et pratiquaient également le lévirat. [...]
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