Esclaves à Rome, relations entre maîtres et esclaves, conditions des esclaves, statut des esclaves
La guerre est la source la plus féconde, bien qu'elle ait fournit un nombre modeste d'esclaves jusqu'aux premières années du IIe siècle av. J.C. Tout prisonnier de guerre était réduit en esclavage : en 146 av. J.C., les Romains ont déporté toute la population carthaginoise vaincue ; Jules César (100-44 av. J.C.) aurait détenu plus d'un million de Gaulois au cours de ses campagnes militaires… Dans de telles circonstances où Rome est engagée dans bon nombre de conflits, la valeur marchande est très faible, mais elle remontera lorsque la paix extérieure s'installera sous l'empire d'Auguste.
[...] L'esclave, instrumentum genus vocale (espèce d'outil doté de la parole), n'est pas pour autant maltraité par son maître (erus, dominus) pour son bon plaisir (loi proclamée par l'empereur Antonin Le Pieux). Ce dernier dispose du droit de vie et de mort sur l'esclave, cependant, il ne peut pas l'exercer, théoriquement, en dehors de la loi romaine. Les esclaves, dépourvus de nom, sont désignés par un surnom qui indique leur origine (Syrus pour Syrien, par exemple). L'auteur comique Térence, d'origine servile, a gardé son surnom Afer (Africain) quand il a été affranchi. [...]
[...] et au Ier siècle. B. Familia urbana Le sort des esclaves urbains, notamment ceux qui vivent à Rome, est meilleur que celui des ruraux. D'ailleurs, le maître qui possédait deux familiae menaçait souvent son esclave de l'envoyer à la campagne pour l'intimider. Le travail est pénible et ingrat, mais varie selon l'aptitude physique et intellectuelle de l'esclave, homme ou femme. Des esclaves plus ou moins spécialisés, répartis en escouades, se chargent des tâches ménagères (entretien, lavage, cuisine, éclairage, fabrication de tissus Certains, attachés au maître, l'accompagnent au bain, le coiffent, le rasent opération délicate. [...]
[...] C'est souvent un intendant (villicus), esclave, qui prend la charge des terres et rend des comptes. Au IIe siècle av. J.C., à l'époque où Caton écrit son De Agricultura, commence une période où le maître devient lointain. Les effectifs devenus nombreux, il ne connaît plus ses esclaves et ne cherche plus qu'à tirer le meilleur rendement au moindre coût. Les esclaves vivent dans des conditions bien plus misérables qu'autrefois dans les grands domaines, allant même jusqu'à pratiquer le vol pour subvenir à leurs besoins par leurs propres moyens. [...]
[...] Un maître peut affranchir son esclave de son vivant ou dans son testament. Si ce dernier parvient à se constituer un pécule (peculium) et obtient l'accord de son maître, il peut acheter sa liberté. Il devient alors citoyen, sauf qu'il reste soumis à diverses obligations envers son ancien maître auxquelles échappera son fils. III. Lieux de vie, conditions et occupations Le sort des esclaves varie en fonction de leur lieu de vie : à la campagne (familia rustica) ou en ville (familia urbana), de leur emploi, de l'époque et du maître. [...]
[...] Evolution des conditions des esclaves A partir de la période du Principat (Ier siècle av. J.C.), les Romains ont rencontré des difficultés à ramener des prisonniers de guerre avec l'établissement de la Pax Romana. Une loi supprimera au maître son doit de vie et de mort sur l'esclave. Sous Auguste (63-14 av. J.C.), l'affranchissement est devenu si courant, et augmentera plus tard sous l'influence du stoïcisme, qu'on prélevait un impôt sur les affranchissements avec un plafonnement du nombre d'esclaves affranchis par testament. [...]
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