Esclaves à Athènes, période archaïque, période classique, dmos, andapodon, doulos, oikétès, Xénophon, Aristote, piraterie, marchands d'esclaves, citoyens propriétaires, agriculture antique, affranchissement civil, affranchissement religieux
L'esclavage en Grèce se généralise de la période de la Grèce archaïque à celle de la Grèce classique. On distingue plusieurs mots pour désigner l'esclavage : le dmôs qui désigne les captifs de guerre réduits en esclavage par le droit de la guerre ; l'andapodon qui là aussi désigne un prisonnier de guerre réduit en esclavage ; le doûlos (en opposition au citoyen politès) : douleia désigne le rapport de soumission de l'esclave à son maître (il peut aussi désigner le rapport de soumission entre l'enfant et son père), et enfin l'oikétês : c'est celui qui habite la maison, le domestique. L'esclave est membre à part entière de l'oikos, la cellule familiale.
[...] À l'époque, Xénophon conseille de traiter les esclaves comme des animaux domestiques. Aristote les considère plus comme des enfants, car il estime qu'ils sont doués de raison et sont donc en mesure de comprendre ce qu'on leur ordonne de faire. Il y a trois façons de devenir esclave : - Par la guerre : la coutume guerrière grecque veut que les prisonniers et leurs biens soient la propriété du vainqueur. Le vainqueur fait donc le choix de rançonner, tuer ou réduire en esclavage ses prisonniers. [...]
[...] Les esclaves au service de la cité travaillent eux dans les mines et les carrières. Ils sont loués par leur maitre aux propriétaires des installations. Les entrepreneurs, lors des grands chantiers de construction, louent des esclaves. À Athènes par exemple, ils s'attèlent aux travaux de l'Acropole, du sanctuaire de Delphes, mais aussi du sanctuaire d'Épidaure. Sur les chantiers ils côtoient des hommes libres, ils touchent le même salaire, mais une partie du salaire de l'esclave est reversé à son maitre. [...]
[...] L'esclavage à l'époque est considéré comme normal, naturel, il n'y a aucune connotation péjorative. L'esclavage n'est pas issu de ségrégation ethnique. Athènes dispose d'une grande population d'esclaves, Démétrios de Phalère fait un recensement en 317, il compte métèques citoyens et esclaves. I. La notion d'esclave À Athènes les esclaves n'ont aucun droit. Si un homme libre commet un délit, c'est son esclave qui recevra les coups de fouet. Juridiquement, l'esclave est considéré comme un bien matériel, on peut donc le maltraiter et le tuer. [...]
[...] Les enfants nés de deux parents affranchis sont libres, mais ils ne sont pas citoyens. Si l'affranchi est victime de meurtre, son meurtrier sera condamné à une peine plus lourde que s'il avait été encore esclave. Conclusion Même si la condition servile de l'esclave est plutôt bien définie, les rapports entre esclave et home libre/maitre ne le sont pas. Par conséquent, les esclaves sont parfois très proches de leurs maitres, ils entretiennent des liens ambigus. C'est cela peut-être qui explique l'absence de révoltes serviles. [...]
[...] - L'affranchissement religieux : l'esclave achète sa liberté par la consécration à une divinité. Après son affranchissement, l'esclave retrouve une liberté théorique. En effet, il ne peut pas se déplacer sans contraintes et faire ce qu'il veut de ses biens personnels. Son ancien maitre devient son prostatès, son patron. Il subit son droit de regard, il doit se présenter plusieurs fois par mois chez lui, il doit avoir son accord pour se marier. De plus, l'ancien esclave n'a pas le droit d'être plus riche que son ancien maitre. [...]
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