- L'hellénisation : les colons gréco-macédoniens ont en commun de vouloir préserver la prééminence de leur éducation, en la transmettant à leurs enfants par la transposition du modèle grec. On retrouvera donc des structures d'enseignement et d'éducation importées, éventuellement adaptées. D'abord constituée d'un noyau de militaires, cette classe sociale s'est augmentée d'une immigration venue surtout d'Asie Mineure, de Macédoine et de Grèce. Celle-ci occupe les places les plus importantes de l'administration ou de l'armée, possède les terres reçues du roi et accèdent donc aux richesses. Les non-Grecs ne peuvent atteindre ce nouveau qu'en suivant une éducation grecque, en particulier en apprenant la langue officielle. Du point de vue social, le Barbare, même métissé, est méprisé par le Grec, comme le laisse entendre Tite-Live (d'après Polybe) : "Toute production demande à croître sur sa terre natale ; transplantée en sol étranger, elle en subit l'influence et dégénère". Dans un des papyrus de Zénon, un chamelier se plaint d'être maltraité parce qu'il ne s'est pas assez "hellénisé" (hellenizein) et qu'il parle mal la langue grecque. Cet accès aux couches sociales élevées ne
fut pas facilité par les colons qui s'efforcèrent de ne pas répandre leur culture chez les indigènes, maintenus surtout dans leur fonction agricole.
- La langue : elle est une barrière importante de cette hellénisation. La langue officielle était, bien sûr, le grec, mais il faut compter avec les nombreux dialectes que les Grecs et Macédoniens continuaient de parler dans leur pays d'adoption. Toutefois on écrit une langue commune (la koinè), basée sur le dialecte ionien de l'Attique. Celle-ci est répandue de l'Égypte à l'Indus est reste homogène par son imperméabilité aux mots étrangers et son unité d'écriture. Ce caractère universel a sans doute été favorisé par les communications et les déplacements entre les différentes régions, mais il a surtout été rendu possible par l'application d'une éducation traditionnelle commune. La subsistance des langues indigènes est largement attestée, non seulement parce qu'elles servent pour la communication orale, mais parce qu'elles sont écrites dans le cadre religieux ou privé. C'est le cas notamment du démotique en Égypte ou de l'araméen dans l'empire séleucide (...)
[...] Ceux-ci restent détenteurs de l'instruction et de l'écriture. En principe, c'est un obstacle à la promotion sociale des Égyptiens, qui ne peuvent accéder aux postes élevés de l'administration. On connaît toutefois des ostraca scolaires bilingues établissant des correspondances entre grec et démotique. La culture sacerdotale du clergé égyptien évolue en vase clos. Il se forme des associations cultuelles et on pratique la consultation oraculaire et l'incubation. Il existe même un courant hostile à l'ouverture à la culture grecque et à la traduction des textes sacrés. [...]
[...] On retrouvera donc des structures d'enseignement et d'éducation importées, éventuellement adaptées. D'abord constituée d'un noyau de militaires, cette classe sociale s'est augmentée d'une immigration venue surtout d'Asie Mineure, de Macédoine et de Grèce. Celle-ci occupe les places les plus importantes de l'administration ou de l'armée, possède les terres reçues du roi et accèdent donc aux richesses. Les non-Grecs ne peuvent atteindre ce nouveau qu'en suivant une éducation grecque, en particulier en apprenant la langue officielle. Du point de vue social, le Barbare, même métissé, est méprisé par le Grec, comme le laisse entendre TiteLive (d'après Polybe) : "Toute production demande à croître sur sa terre natale; transplantée en sol étranger, elle en subit l'influence et dégénère". [...]
[...] Les enfants qui auront reçu cette éducation auront l'obligation de s'occuper de leurs parents sur leurs vieux jours. Une des nouveautés de l'époque hellénistique est l'extension de l'éducation des jeunes filles : leur statut a probablement évolué vers une mise en valeur et une plus grande liberté. Les enfants de la famille royale reçoivent les leçons de grands maîtres, philosophes, érudits, bibliothécaires, venant souvent de l'extérieur. Les orphelins de guerre sont éduqués aux frais de l'État. Les cadres de l'enseignement o L'enseignement est organisé dans le cadre de la cité (ou de la capitale de nome en Égypte). [...]
[...] Il disposait, semble-t-il, parfois d'un livre écrit par le maître en guise de manuel. L'arithmétique demeure rudimentaire, se limitant à l'apprentissage des nombres et aux opérations simples. La pédagogie reste traditionnelle : la mémoire joue le rôle essentiel, la punition faisant le reste. Les programmes tiennent compte des dernières données : l'histoire comprend l'étude de Philippe II et d'Alexandre, de l'Égypte ancienne et la géographie s'étend sur l'ensemble de l'empire d'Alexandre. L'éducation musicale porte essentiellement sur l'apprentissage de la lyre et la pratique du chant. La participation chorale aux fêtes religieuses est requise. [...]
[...] Il établit un catalogue, une "table des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écrits". Il s'agit donc de listes raisonnées, par ordre alphabétique et par genre. Environ 120 rouleaux d'inventaire en reprenant peut-être le modèle d'Aristote. o Musée et pouvoir : le fonctionnement du Musée repose sur le mécénat royal et celui-ci est parfois critiqué : "dans la populeuse terre d'Égypte sont engraissés des gribouilleurs de livres qui passent leur temps à se donner des coups de bec dans la cage aux Muses" (Athénée). [...]
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