Toute culture se définit tout d'abord par rapport à la nature et se sert d'une grille qui intègre et code les dieux, les hommes, les animaux et les choses. Souvent implicites, ces grilles sont à décoder mais ce n'est pas le cas pour le monde grec. En effet, sur les grilles grecques, les couples d'opposition sont explicites : homme/femme…
Pour commencer toute réflexion sur ce sujet : « Telle est la loi que le Cronide (Zeus) a prescrite aux hommes que les poissons, les fauves, les oiseaux ailés se dévorent puisqu'il n'est point de justice parmi eux » (Hésiode, Travaux, 276-278). De plus, l'homme grec est à la fois cultivateur, éleveur et cuisinier. Il est appréciable de commencer par regarder l'œuvre d'Homère. À travers ces textes, Homère donne une définition anthropologique et normative de la condition humaine.
L'homme est exclu des temps divins de l'âge d'or. Il n'existe que par son attachement à la terre et par le travail agricole pendant que les dieux s'amusent. L'homme travaille dans le cadre de l'oikos. La relation avec les dieux s'exprime à travers le sacrifice, la libation de vin et la destruction de grains. L'animal le plus sacrifié dans le monde grec est le bœuf. Quant au vin, il constitue la boisson civilisée par excellence.
[...] Il existe cependant des cités où la frontière homme/femme est plus poreuse. À Sparte par exemple, les entraînements physiques et les concours étaient mixtes. Le citoyen grec s'est défini contre la femme, comme il s'est défini contre l'esclave et l'étranger. Jeunes (néoi) et vieux (presbyteroi) La jeunesse représente la part sauvage de l'homme. Il faut exploiter cette part de sauvagerie au profit de la cité. Dans la cité idéale de Platon, ce sont les vieillards qui dirigent, en suivant un principe d'ancienneté, au sein d'un conseil nocturne afin de canaliser au mieux la violence des jeunes pour le bien de la cité. [...]
[...] Par conséquent, les Grecs se méfient de la technique jusqu'à l'avènement de la cité. Dans le vocabulaire grec de l'époque, il n'y a pas de mot précis pour désigner le travailleur. Pour Platon, la science apporte plus de vertus que l'art. Ainsi, les artisans, ne faisant qu'imiter la science, sont exclus de la citoyenneté. Le cultivateur (georgos) est placé à un rang supérieur par rapport à l'artisan (technitès). Ainsi, Xénophon oppose le technitès au georgos mais, au fur et à mesure des siècles, le sens du mot va évoluer. [...]
[...] Ce vêtement noir permet également de se souvenir du suicide d'Égée. Lors de l'éphébie, le jeune est exclu des affaires de la cité sauf pour l'héritage ou pour récupérer la tutelle d'une veuve. Le principe d'ancienneté semble s'installer dans les cités grecques, mais les jeunes restent turbulents et cela aboutit à des conflits entre jeunes et vieux. III) Les diverses activités humaines Ville et campagne (chôra) Pour Hésiode, la ville c'est le monde lointain où vit le roi consommateur de présents. [...]
[...] Autrement dit, dans l'Antiquité grecque, la femme est rattachée à la sauvagerie alors que l'homme symbolise la civilisation. Cette opposition homme/femme est visible sur toute la période des cités même si elle évolue au cours des siècles. Seuls les hommes participent aux décisions politiques, sauf dans le légendaire royaume des Amazones (royaume essentiellement féminin). Cependant, les femmes participent aux cérémonies religieuses. Dans la Politique, Aristote compare la domination de l'âme sur le corps à celle du maître sur l'esclave, de l'homme sur les animaux et du mal sur la femelle. [...]
[...] Cependant, peu à peu, ceux qui sont nés esclaves vont obtenir des revendications politiques et devenir plus dangereux. A Messène, le peuple se retrouve assujettie par Sparte et va vivre dans l'esclavage (les hilotes) pendant 3 siècles environ. Les Grecs considèrent que les esclaves ne sont pas capables de s'auto administrer. Peu à peu, les philosophes grecs vont prendre conscience de la nécessité de mélanger les esclaves dans le but d'éviter les troubles politiques. La notion d'esclave se précise peu à peu, notamment grâce à Solon. [...]
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