[...]
- gouvernement du peuple (<em>dêmos</em> c'est-à-dire du corps civique à l'exclusion des non-citoyens) par le peuple.
- gouvernement direct (et non pas représentatif) : ce ne sont pas des représentants des citoyens qui gouvernent, mais les citoyens eux-mêmes réunis à l'Ecclésia, directement.
- isonomie : non pas simple égalité devant la loi, mais répartition (<em>nomos</em>) équitable (<em>isos</em>) du pouvoir. Ainsi, chaque citoyen est tour à tour gouvernant et gouverné et c'est là le propre de la démocratie selon Aristote.
- <em>isêgoria</em> : égalité des citoyens pour accéder à la parole. Les débats à l'Ecclésia sont ouverts par la formule prononcée par le héraut : "Qui veut prendre la parole ?"
D'une manière générale, l'initiative politique revient à Athènes au citoyen volontaire (<em>ho bouloménos</em>, « celui qui le veut »).
- tirage au sort et élection. Les magistrats sont tirés au sort ou élus, selon les collèges. Le tirage au sort est considéré comme plus démocratique que l'élection (les Grecs tiennent cette dernière pour oligarchique) et les Athéniens tirent au sort la plupart de leurs magistrats.
Tous ces principes expriment la conviction (raillée par Platon) que chaque citoyen, en tant que citoyen, a une compétence politique ; Aristote défend cette idée et compare la démocratie à un banquet dans lequel chacun apporte son écot (Politique, III, 1281 b).
- contrôle des magistrats par le peuple à leur sortie de charge : reddition de comptes et vérification (euthynai). Tout magistrat et tout bouleute (et plus généralement quiconque a manié des fonds publics) est soumis à cette procédure qui est judiciaire : à leur sortie de charge, dans un délai d'un mois, les magistrats doivent rendre leurs comptes à un collège d'auditeurs des comptes (les logistes) qui les vérifient ; ensuite, ils sont convoqués devant une cour de 501 héliastes ; à ce moment-là tout citoyen peut accuser le magistrat de détournement ou de corruption (l'amende prévue est du décuple). Dans un second temps, les magistrats ont à répondre devant un collège de vérificateurs (<em>euthynoi</em>) de toutes les autres infractions qu'ils auraient pu commettre durant l'exercice de leur charge (...)
[...] Histoire ancienne La démocratie athénienne à l'époque de Périclès I. Les principes de la démocratie - gouvernement du peuple (dêmos c'est-à-dire du corps civique à l'exclusion des non-citoyens) par le peuple. - gouvernement direct (et non pas représentatif) : ce ne sont pas des représentants des citoyens qui gouvernent, mais les citoyens eux-mêmes réunis à l'Ecclésia, directement. - isonomie : non pas simple égalité devant la loi, mais répartition (nomos) équitable (isos) du pouvoir. Ainsi, chaque citoyen est tour à tour gouvernant et gouverné et c'est là le propre de la démocratie selon Aristote. [...]
[...] La Boulê des Cinq-Cents Elle a 500 membres (des citoyens de plus de 30 ans appartenant à l'une des trois premières classes, semble-t-il) c'est-à-dire 50 par tribu, formant une prytanie. Les bouleutes sont tirés au sort sur des listes de volontaires élus dans le cadre du dème. Il n'est pas souhaité qu'un citoyen soit bouleute plus d'une fois dans sa vie. M. Hansen a montré combien le recrutement de la Boulê était large : au IVe siècle, "un bon tiers de tous les citoyens de plus de 18 ans et environ deux tiers des plus de 40 ans" devenaient bouleutes. [...]
[...] L'institution de la misthophorie (452/1) et la loi sur la citoyenneté (451/0) La misthophorie Afin que tous les citoyens puissent réellement participer aux activités politiques et singulièrement qu'un citoyen pauvre n'en soit pas empêché pour des raisons économiques, les Athéniens ont l'idée de verser une indemnité à ceux qui consacrent leur temps à la cité : le misthos (pluriel misthoi). Il ne s'agit pas d'un salaire, mais d'une compensation pour la journée de travail perdue ; le montant en restera toujours très modeste (même après les réévaluations de la fin du Ve siècle). Peu avant 450 est institué un misthos pour les Héliastes. Il sera ensuite étendu aux Bouleutes (avant 412) et même aux citoyens participant aux séances de l'Ecclésia (peu après la restauration démocratique de 403/2 avant notre ère). [...]
[...] - contrôle des magistrats par le peuple à leur sortie de charge : reddition de comptes et vérification (euthynai). Tout magistrat et tout bouleute (et plus généralement quiconque a manié des fonds publics) est soumis à cette procédure qui est judiciaire : à leur sortie de charge, dans un délai d'un mois, les magistrats doivent rendre leurs comptes à un collège d'auditeurs des comptes (les logistes) qui les vérifient ; ensuite, ils sont convoqués devant une cour de 501 héliastes ; à ce moment-là tout citoyen peut accuser le magistrat de détournement ou de corruption (l'amende prévue est du décuple). [...]
[...] 480-406 : de nombreuses pièces montrent les violences de la guerre du Péloponnèse et la crise des valeurs qu'elle entraîne à travers les légendes de la guerre de Troie (Les Troyennes, Hécube). - La comédie Pour nous, elle est uniquement représentée à l'époque de la guerre du Péloponnèse par Aristophane car seules ses pièces ont été conservées ; les comédies de l'époque de Périclès sont perdues. Il ne s'agit pas de comédies de mœurs, mais de satires politiques dont le cadre est souvent l'Assemblée, l'Agora ou l'Acropole. * * * * Les éphèbes sont les jeunes gens entre 18 et 20 ans sur le point de devenir effectivement citoyens. [...]
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