Au IVe siècle, la cité va s'affaiblir, avec pour point d'orgue la victoire de Philippe de Macédoine à Chéronée, avant de décliner complètement au siècle suivant. Ce n'est pas un hasard si l'on trouve une contestation de la cité dans les idées de l'époque, contestation qui va prendre deux formes : autour de l'individu, puis autour de l'univers qui dépasse la cité.
Il y a néanmoins encore un penseur qui va accorder de l'importance à la cité et en faire même l'objet central de sa réflexion, alors que lui-même aurait dû s'en détacher : il s'agit d'Aristote. Le stoïcisme, lui, est associé aux monarchies hellénistiques, régime politique qui va être dominant à partir de la fin du IVe siècle.
[...] Le sage est celui qui est d'accord avec lui-même et avec la nature universelle. -La passion, pour les stoïciens, est une maladie à extirper et non une force à canaliser. Ce rapport de l'homme au monde est fondamental dans la conception politique des stoïciens. - Le rapport qui compte, ce n'est plus tellement celui d'un individu à une communauté humaine, c'est le rapport au monde. On trouve ici les prémisses de l'universalisme. C'est Chrysippe qui trouve un terme pour signifier ce rapport au monde : cosmopolis. [...]
[...] - Aristote est né dans une ville du nord de la Grèce, Stagyre, d'où son surnom de "Stagyrite", ville qui est à la limite de la Macédoine. La famille d'Aristote a eu son sort lié à la famille royale macédonienne. Son père, Nicomaque, a été le médecin du père de Philippe de Macédoine. - A l'âge de 17 ans, Aristote quitte Stagyre et vient à Athènes suivre l'enseignement de Platon, dont il devient le plus fidèle disciple et même le collaborateur. [...]
[...] Il y a un enchainement des causes qu'on peut appeler le destin qui fait apparaître les stoïciens comme des déterministes. L'homme appartient à cet univers. Pour les stoïciens, le microcosme humain reproduit la structure du monde, et il y a un rapport de subordination de l'homme à l'univers. - Pour autant, les stoïciens ont une conception de la liberté selon laquelle la liberté de l'homme réside dans sa sagesse. Que peut faire l'homme dans un monde dont il est seulement une infime partie et qui gouverne son destin ? [...]
[...] Il est donc l'homme que favorise la fortune. Il concentre entre ses mains tous les pouvoirs, il gouverne et rends la justice, on lui rend un culte royal, car il apparaît comme un élu des dieux (et même, en Egypte, comme un dieu lui-même), et, de la sorte, il est à l'abri de toute critique et de toute contestation. - La monarchie hellénistique est un modèle très important dans l'histoire des idées politiques. Toutes les monarchies absolutistes reproduisent le modèle de la monarchie hellénistique, que ce soit l'Empire romain lorsque l'Empereur devient un monarque absolu, ou que ce soit les monarchies absolues telles que l'Europe a pu les connaître à partir du XVIe siècle. [...]
[...] - Epicure considère que la vie de la Cité est indifférente au bonheur de l'homme. Au contraire, ce bonheur ne réside pas dans la quête des honneurs de la position publique, mais plutôt dans une certaine intimité. Les épicuriens sont les inventeurs d'un adage resté célèbre : pour vivre heureux, vivons cachés. A l'inverse de la Cité qui magnifiait l'homme public, la philosophie épicurienne est la première philosophie de la vie privée. - Comme les épicuriens sont quand même conscients qu'il y a des rapports à maintenir entre les hommes, il prône de passer des contrats entre les hommes qui permettront à chacun de régler ses rapports avec autrui et d'être aussi protégé d'autrui. [...]
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