Dans son œuvre "De l'esprit des lois", Montesquieu écrivait que "l'amour de la république, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité". Aujourd'hui, lorsque nous parlons de démocratie, nous pensons tout de suite à la Grèce, et plus particulièrement à Athènes où cette forme de politique est née. Mais Athènes a connu des périodes plus sombres avant que la démocratie ne fasse son apparition dans la cité.
L'histoire de la Grèce antique peut se découper en quatre périodes distinctes que sont l'époque archaïque, allant du XVIIIe au VIIIe siècle av. J.-C., la période d'émergence, du VIIIe au VIe av. J.-C., l'époque classique puis, en dernier lieu, la chute des cités grecques.
C'est au cours de la seconde période qu'est véritablement née la notion de "polis", cette entité qui renvoie à une communauté qui partage un même culte, mais qui renvoie également à un territoire, dont l'acropole, situé en haut d'une colline, représente la défense, et l'agora, dans l'infrastructure urbaine au pied de cette colline, est un lieu de débat.
Au Ve siècle, la cité athénienne est de type aristocratique, étant donné que le pouvoir est regroupé dans les mains des aristoïs, c'est-à-dire la noblesse, qui l'exercent par le biais de neuf archontes qui sont des magistrats regroupés en collège. Ces archontes disposent à la fois d'un pouvoir juridique et judiciaire.
[...] Solon a donné libre accès, à l'ensemble des citoyens athéniens, à l'ecclésia. Auparavant, cette assemblée du peuple n'avait que peu d'impacts, et seuls certains citoyens pouvaient y prendre part. De nouvelles fonctions importantes sont attribuées à l'ecclésia par Solon : elle peut désormais voter les lois et juger les procès politiques, elle élit les archontes. L'ecclésia, avec Solon, commence alors à avoir un rôle politique non-négligeable qui ne cessera de croître au fil des ans. Solon crée ensuite la Boulè, un nouveau conseil destiné à assister l'ecclésia. [...]
[...] Désormais, la famille de l'auteur d'un crime ne peut plus être sanctionnée comme cela était le cas auparavant. Dracon va également dégager l'élément intentionnel des infractions. A partir de là va être faite la fameuse distinction entre l'homicide volontaire et l'homicide involontaire. La répression est dite draconienne, car les règles imposées par ce législateur était très dur en soit. Le second législateur a été Solon (640-558). Issu d'une famille de grande noblesse et archonte de 594 à 593 av. JC, Solon a proposé une double réforme. [...]
[...] Ces deux principes fondateurs de la démocratie lui permettent de perdurer. Ils sont des principes indispensables à toute démocratie. La démocratie à Athènes a pu perdurer de part l'organisation qu'elle connaissait. Schématiquement, la cité était divisée en 150 dèmes, c'est-à- dire des communes. Une division a été opérée et on distinguait 3 grands groupes : la ville, la campagne et le littoral. Dans chacun de ces trois grands groupes se trouvaient 10 trytties qui formaient elles-mêmes 10 tribus, chacune composée d'une trytties de chaque groupe. [...]
[...] Enfin, Solon crée l'Héliée, un tribunal populaire qui a de l'importance car il est le seul tribunal de droit commun à Athènes. Les magistrats représentants des eupatrides voient leurs prérogatives amoindries par l'arrivée de ce tribunal populaire. Le tribunal populaire a pour base le juré populaire tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le dernier législateur est Clisthène. On lui doit l'avènement de la démocratie telle que nous la connaissons actuellement. Il a officié entre 511 et 501 av. JC. Clisthène a entamé une réforme géopolitique importante visant à restructurer la cité. [...]
[...] B Des outils de protection de la démocratie Ainsi la démocratie fit son apparition dans les polis. La démocratie à Athènes était une idée défendue par tout un peuple, qui estimait que cette méthode de politique était la mieux appropriée. Clisthène a permis d'une part l'avènement de la démocratie, mais a d'autre part institué des moyens de protection de la démocratie, afin que le peuple défende cette valeur devant certains individus favorables aux anciens régimes, telle que l'aristocratie. Le plus important de ces moyens de défense était celui de l'ostracisme. [...]
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