Sciences humaines et arts, conséquences de la Conquête romaine, Gouverneur, Province, monde romain unifié, conséquences économiques, territoires conquis
Fondation de Rome en -753 : d'un hameau à un Empire universel : Village ==> Ville ==> Botte italienne ==> Tout l'espace bordé par la méditerranée (avec des pénétrées continentales ==> Datie [Roumanie], Gaule chevelue, Hollande, Angleterre, etc.). En leur sens c'est une maîtrise du monde entier. Rome n'est pas le Premier Empire de l'histoire, mais cet Empire a traversé les siècles. C'est la maîtrise d'un énorme territoire et ce dans la durée : progressivité de la conquête. Mais assimilation par les peuples. Rome c'est LA puissance, mais en 3 à 5 siècles d'affirmation (une pause entre temps au bout de 3 siècles). Dés l'antiquité, les historiens mettent en scène une conquête rapide. Pour eux, il s'agit d'une conquête facile par les Légions. Cette vision s'est élevée au rang de mythe au cours de l'histoire. Dans l'imaginaire collectif, les Romains étaient nécessairement victorieux. Mais il faut prendre en compte la notion d'échec (désastre de Carrhae en -53 et massacre des troupes de Varus par les Chéruques à Teutobourg en +9), mais aussi la notion de lacunes des sources (nous avons que le son de cloche des Romains et très peu la vision des peuples vaincus ; or : glorification de la victoire militaire à des fins de propagande politique, etc.).
[...] La conquête débouche sur un bouleversement complet de l'équilibre économique de Rome. Elle passe du système traditionnel à une économie de marché. Les mutations économiques se font rapidement. La conquête a amené en Italie une quantité d'esclaves qui ont permis cette transformation. Avant on parlait d'esclaves familiaux, au nombre réduit. Les relations étaient plus proches. Un grand nombre d'esclaves étaient les enfants illégitimes du maître. La conquête a bouleversé les choses avec les hordes d'esclaves réguliers. Il faut attendre l'Empire pour avoir une attitude plus compatissante envers eux. [...]
[...] Ce sont les 300 sénateurs qui choisissent qui parmi eux va exercer le gouvernement. Généralement, par soucis d'équité, on tire au sort par ce qu'il y a des provinces plus agréables que d'autres en raison du climat, de l'économie etc. Mais le hasard semble faire bien les choses . le plus puissant a souvent la Province la plus riche . Le système de tirage au sort est corrompu dès le début. L'objectif était avant tout de contrôler un territoire pour en pomper les richesses, l'administration n'était donc que secondaire . [...]
[...] On parle de la "Devotio de Carthage". Les Romains feront aussi une «devotio» de Corinthe. Caius Gracchus et son frère Tibérius, deux communistes avant la lettre supposés de ont l'audace de s'installer sur les ruines de Carthage en guise de pied de nez aux institutions romaines. Rome a tiré des avantages de la colonisation tel l'argent, la puissance, la culture grecque, mais elle en tire aussi des contraintes qui vont modifier son système initial : cf les oppositions entre conservateurs et ceux qui n'ont rien contre l'adoption de nouvelles coutumes. [...]
[...] Avec les pieds bien encrés sur terre ils souhaitent toujours, coups par coups, élargir les territoires enfin de protéger l'Italie (mettre des terres de marge à l'avant de Rome afin de gagner du temps en cas d'invasion). Le pragmatisme se marque par l'absence d'un plan de colonisation par le Sénat (conquête issue des aléas et intérêts du moment) Pas de volonté délibérée a priori de domination universelle : la guerre a nourri la guerre. La domination n'est pas stricte, elle laisse des statuts et libertés locales = souplesse de la conquête. Les solutions sont apportées en fonction des problèmes rencontrés. [...]
[...] Tite Live, dans ses chroniques de l'histoire de Rome informe sur les missions/provinciae d'un magistrat. Il existait par exemple une provincia de lutte contre les sauterelles . Lentement, le terme glisse vers le cadre administratif : le chef militaire met en place les grandes lignes pour gérer un territoire. Une province devient un espace placé sous l'autorité de Rome. Qui dit province dit mise en place d'une administration. La République a crée une gestion des provinces mais l'administration provinciale en tant que telle est une invention de l'Empire. [...]
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