La polis est composée de deux parties, l'asty, la ville, et la chôra, les alentours. Chaque cité a un territoire assez étendu. Dans le cas d'Athènes, il s'agit de l'Attique, dans le cas de Sparte, c'est la Laconie. Outre ces aspects qui touchent au territoire, la cité est avant tout une communauté humaine qui est composée de citoyens et de non-citoyens. Cet aspect politique et civique est essentiel, on peut l'observer dans la manière de nommer les habitants. Contrairement à nos contemporains qui parlent des cités en les nommant, les Grecs anciens les désignaient par leurs habitants (le peuple des Athéniens, le peuple des Milésiens...).
[...] L'État de Sparte regroupe à la fois la Laconie et la Messénie, qui sont deux régions nettement séparées, du point de vue géographique et de la population et de son statut. Il s'agit d'un territoire de donc trois fois l'Attique, c'est un territoire considérable. Les composantes humaines. La première caractéristique spartiate est la répartition de la population en trois catégories héréditaires : les Spartiates, seuls à jouir du droit politique, une sorte de véritable aristocratie ; les périèques, qui sont des hommes libres, citoyens de leur propre cité, mais dépendant de l'État spartiate ; les hilotes, une population asservie collectivement. [...]
[...] Spartes est caractérisée par son collectivisme militaire. Les hommes vivant sur le territoire spartiate. A première vue, on pourrait dire que les trois catégories d'homme de Spartes sont les mêmes catégories qu'à Athènes (citoyens, métèques, esclaves), et pourtant, les différences sont très nettes. A Athènes, ces trois catégories sont étroitement définies et cloisonnées, alors qu'à Sparte, elles comportent des transitions et des exceptions. Les citoyens, qu'on appelle homoioi (les égaux ou semblables), doivent remplir trois conditions pour appartenir à cette catégorie, outre la naissance (puisqu'il faut être issu de deux Spartiates). [...]
[...] Ils sont organisés en cités, possèdent leurs propres institutions, une activité économique libre et variée. En revanche, ils sont soumis à Sparte pour la politique extérieure, ils servent dans l'armée spartiate et l'ont pensent qu'ils versent un impôt. Les périèques constituent un bloc de protection en cas d'invasion, ce qui en fait des soldats intéressés à la défense du territoire lacédémonien, il n'y a pas eu de défection de périèques pendant les guerres. Ils sont manifestement plus nombreux que les citoyens spartiates, on compte lots (domaines) périèques contre lots spartiates. [...]
[...] Les homoioi sont une classe de guerriers, numériquement restreinte (quelques milliers de citoyens mobilisables au début du Vème siècle à la fin de ce même siècle, ce qui nous montre le déséquilibre progressif de cette société), ils sont théoriquement égaux entre eux et soumis au même genre de vie militaire. L'égalitarisme semble donc caractériser la société spartiate, mais on peut se demander quelle était la situation concernant l'égalité des revenus . Dans les terres conquises à la guerre, chacun devrait avoir son lot, mais jamais l'égalité ne fut totale entre les Spartiates. Il existe des gens plus riches, et plus tard se pose le problème de la déchéance des citoyens inaptes à apporter leur contribution au repas en commun. [...]
[...] Le statut juridique oppose de façon tranchée les citoyens aux non-citoyens et les libres aux non-libres. Cette distinction n'est très claire que dans les cités démocratiques, ailleurs se constituent des catégories intermédiaires ; les régimes démocratiques grecs pratiquent l'esclavage comme les autres, à aucun moment ces cités démocratiques n'ont remis en cause le principe d'esclavage, qui est considéré comme une condition naturelle. A Sparte, la distinction juridique et la place dans la production coïncident, puisque l'hilote cultive la terre alors que le citoyen ne le fait pas. [...]
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