Selon André Aymard "La cité grecque (polis) est une communauté de citoyens entièrement indépendante, souveraine sur les citoyens qui la composent, cimentée par des cultes et régie par des nomoi (lois)." Cette définition canonique n'est pas valable sur l'ensemble des dix siècles étudiés, mais surtout pour les grandes cités de l'époque classique que sont Athènes, Thèbes ou Sparte. Chaque cité a ses propres institutions, ses propres dieux, ses cultes, ses fêtes et ses lois.
Les cités grecques ont connu beaucoup d'évolutions entre l'époque archaïque (IXe et VIIIe siècles av. J.-C.) et l'Empire byzantin. Cependant, les cités byzantines sont héritées des cités de l'époque archaïque. Géographiquement, le monde grec est très étendu sur les côtes, de l'Espagne à la Lybie, sauf au Maghreb qui est sous la domination de Carthage.
C'est un monde situé à proximité de la mer, mais extrêmement morcelé (plus de 1 500 cités à l'époque classique). Pour Maurice Sartre, "l'apogée de la cité grecque, c'est le monde romain". Le phénomène des cités n'est pas exclusivement européen puisqu'on en trouve au Pakistan, dans le golfe Persique, dans le delta du Nil et jusqu'à la frontière de la Lybie.
[...] Les citoyens grecs s'opposent au sujet des rois orientaux, désignés comme des barbares (ceux qui ne parlent pas grec). Le premier à employer le terme de barbare est Homère pour désigner les cyclopes, qu'il définit comme les barbares par excellence (Odyssée, IX, 112-115). Les découvertes archéologiques dans les palais crétois (Cnossos, Mycènes, Thèbes) montrent que ces villes possédaient des scribes qui tenaient une comptabilité rigoureuse, ce qui témoigne d'un contrôle du territoire et des productions. Des tablettes retrouvées dans ces régions montrent l'existence d'institutions. [...]
[...] Les sièges deviennent de plus en plus nombreux avec la naissance de la poliorcétique (art de faire le siège). De plus, les guerres subversives (avec utilisation de la ruse), qui étaient considérées comme déloyales à l'époque archaïque, se développent à l'époque classique avec l'apparition de corps d'élite (archers, frondeurs et mercenaires). Ces évolutions militaires vont engendrer une explosion du coût de la guerre et donc, l'épuisement des ressources. Au 4e siècle, les Grecs tentent d'établir une paix commune entre Sparte, Athènes et Thèbes. [...]
[...] Les magistratures fonctionnent selon le principe de collégialité, c'est-à-dire qu'elles prennent des décisions collectivement. De plus, le pouvoir des magistrats est ainsi partagé mais il est aussi limité dans le temps et soumis aux élections ou aux tirages au sort. L'Assemblée du peuple (l'Ecclésia) réunit les citoyens à intervalles réguliers (40 fois par an à Athènes avec plus de participants), sauf en cas de réunions d'urgence. L'Ecclésia choisit les magistrats, traite les questions diplomatiques, fiscales, douanières La cité est un cœur d'homme et les femmes ne sont là que pour renouveler le corps citoyen et participer aux fêtes religieuses. [...]
[...] VI) La religion grecque Les cultes sont différents selon les cités et évoluent en permanence. Dans le monde grec, il n'y a ni dogme, ni religion mais des croyances et des rituels. Les rituels sont d'une importance cruciale dans la communauté grecque. Ils reposent sur des lois non écrites et sont respectés de génération en génération afin d'éviter les impairs. Il n'y a pas de clergé mais des prêtres élus pour une durée limitée. Mais, la prêtrise n'est pas accessible à tous (seulement aux familles respectables et illustres). [...]
[...] Puis, il constitue 10 tribus contenant un groupe de chaque zone. Ainsi, dans chaque tribu, il y a des citoyens d'inspirations diverses et ayant une histoire différente. Cette division en tribu permet de casser les clientèles établies afin de répartir les citoyens d'une manière plus homogène. Réorganisation temps politique : Clisthène établit un découpage de l'année en 10 prytanies. Ce modèle des prytanies va être imité par un grand nombre de démocraties entre le 5e et le 3e siècle. Réorganisation du temps religieux : la religion devient solennelle et même les étrangers peuvent célébrer leurs cultes (qui sont cependant séparé des cultes officiels). [...]
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