En 478, Odoacre dépose le dernier empereur romain Romulus Augustule. C'est un événement qui passe presque inaperçu, car il s'agit de l'ultime rebondissement dans les rivalités de pouvoir. Odoacre avait alors transmis les insignes impériaux à Zénon, empereur romain d'orient. Ce phénomène est le résultat de plusieurs décennies d'installation de barbares dans les régions de l'Empire.
Le terme de cette évolution conduit à la naissance de l'Occident barbare où Rome reste un modèle, ce qui porte à dire qu'il faut nuancer le terme « chute de Rome », dans un contexte de transformations de l'Empire romain. Les « grandes invasions » sont aussi un terme contesté. Il y eut bien sûr des aspects militaires et dévastateurs, des combats avec de lourds tributs.
La prise de Rome par Alaric est un traumatisme qui est lié à des épisodes violents. Mais cependant le peuple barbare est présent dans l'empire avec l'accords des autorités, ils traitent est Rome et promettent de mettre leur force à son service. Malgré des épisodes dramatiques, cette période ne correspond pas à une irruption brutale, où les barbares se substituent à Rome.
[...] Ces fédérés permettaient de légaliser l'installation de ces barbares qui reconnaissaient l'autorité de Rome et mettaient leurs forces au service de Rome. Il s'agit d'une sorte de démission du pouvoir romain dans les provinces où des rois avaient des pouvoirs. Les Wisigoths s'établissent en Gaule en 412 et s'installèrent en Aquitaine. Leur roi Vallia signa un fœdus en 418, c'est le début du royaume de Toulouse. Ils étaient des fédérés chargés de défendre le sud-ouest de la Gaule et d'aider les Romains. [...]
[...] La profonde transformation du Bas-Empire. Le Bas-Empire est différent de l'empire d'Auguste. Au IIIe siècle, une grave crise touche l'empire, à cause de l'instabilité politique, des guerres civiles et de la menace extérieure. Le limes, la frontière, est enfoncé plusieurs fois, ce qui est préoccupant. L'empire est touché par la récession et les troubles sociaux, avec le développement du brigandage dans les campagnes par exemple, on parle de Bagaudes en Gaule, ce qui provoque une insécurité. À la fin du IIIe siècle, les empereurs multiplient les initiatives pour sortir de la crise, en proposant entre autres une codirection de l'empire, afin d'être plus proches des évènements. [...]
[...] Ils étaient aussi accueillis pour repeupler des régions désertes ou servir dans l'armée. La barbarisation de l'Empire romain. La part de barbares dans l'armée augmente, il s'agit de la principale transformation, ce qui montre la nécessité militaire qu'ils représentent et aussi le besoin d'adaptation en nature d'armement et tactique. Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais qui se développe énormément au IIIe siècle . Des francs sont installés en limites des limes et reçoivent des terres en échange d'un service militaire. [...]
[...] Bibliographie Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain Rome de 96 à 582 Gibbon, Edward (1737-1794) / R.Laffont/ 1987 L'Antiquité romaine [Texte imprimé] : des origines à la chute de l'Empire Salles, Catherine (1940- . [...]
[...] L'agonie de l'empire d'Occident. Pendant les années 450, les principaux artisans du compromis romano-barbare disparaissent. Ætius est assassiné en 454, suivit par l'empereur Valentinien III. Plus rien ne semble pouvoir arrêter le démembrement de l'empire. Les empereurs ne maîtrisent plus la situation des provinces. Euric refusa de renouveler le foedus qui le liait à l'empereur et gouverne pour son propre compte. Il y eut huit empereurs entre 455 et 476, dont certains qui furent nommés par l'empire d'orient, d'autres par les chefs barbares, comme Ricimer. [...]
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