Le monde rural de l'antiquité romaine, s'il est moins connu que la vie des villes, n'en est pas pour autant négligeable, ne serait-ce que parce qu'il est le producteur de ce qui fait vivre la ville, et a donc une très grande importance dans le Haut-Empire. La campagne était animée d'une vie véritable, et la ville lui était étroitement liée, à la fois économiquement et socialement (...)
[...] L'ensemble de l'agglomération se serait étalé sur 2 km d'E en O et sur 1km du N au S. On a trouvé les restes d'un bâtiment thermal, d'un portique (forum d'un sanctuaire au moins (64 x 52m, avec un pronaos). Le vicus possédait un théâtre à la sortie ouest de l'agglomération (un des plus grands de Gaule avec un diamètre de 142 certainement édifié sous les Flaviens et abandonné à l'époque de Commode). Ateliers de potiers, de métallurgistes. Modestes installations portuaires sur la rivière. [...]
[...] Ainsi, la villa de Chiragan (Haute Garonne) dans son état premier du Ier s ap JC possède déjà un péristyle, puis est reconstruite au début du IIe siècle suivant les dispositions des plus belles maisons de Pompéi (cour entourée de galeries couvertes, thermes réaménagés et agrandis . l'ensemble était enfermé dans une enceinte de 1500m) ; puis de nouvelles constructions à la fin du IIe siècle triplèrent la surface bâtie : il s'agit d'un domaine de grand luxe dans une exploitation de très grande ampleur à 8000ha peut-être, pour 400 personnes environ). [...]
[...] Aux abords de la ville, les traces de cardines sont encore très bien conservées. En péninsule ibérique Recherches peu poussées jusqu'à maintenant, donc pas de vue d'ensemble. Quelques cas particuliers comme celui de Mérida sont significatifs de cette même politique impériale. Ils indiquent la façon dont une ville structure et contrôle son espace rural par l'intermédiaire de la centuriation imposée. Emerita Augusta est fondée en 25 av JC, avec un territoire immense. Elle reçoit des vétérans comme colons. Quelques auteurs ont signalés la taille exceptionnelle des centuries qu'Auguste avait fixé à 400 jugères centuries traditionnelles accolées, comme à Orange, un peu plus de 100 ha). [...]
[...] Ils sont, dans leur très grande majorité, des agglomérations ouvertes, et ont joué un rôle fondamental bien que difficilement évaluable dans l'évolution culturelle et dans la romanisation des populations rurales, d'autant plus que dans certains, des Romains et des Italiens sont venus s'installer (tout au moins dans les plus grands). De la même manière, il ne faut pas laisser de côté l'existence, surtout en Gaule, d'ensembles monumentaux dépourvus d'habitat et donc d'organisation administrative. Ils sont caractérisés par la présence d'un temple, de thermes et d'un théâtre. Ces ensembles ont été nommés conciliabulum par G. Ch. Picard. Ils ne sont en rapport avec aucune concentration humaine importante. Plusieurs exemples spectaculaires se trouvent dans le nord, le centre et l'ouest de la Gaule. [...]
[...] Cette catégorie disparaît sur les cadastres B et où apparaît par contre une nouvelle catégorie, celle des terres restituées aux Tricastins, les autochtones de la région d'Orange (ce sont probablement les terres appartenant à l'État, de mauvaise qualité, qui ont été rendues, peut être après l'accession de la civitas au titre de colonie, fin Ier siècle. Les 3 cadastres ne correspondent pas exactement, car la groma n'a pas été mise à la même place à chaque fois ; mais l'orientation générale reste la même. Des éléments géographiques apparaissent aussi sur les cadastres, notamment rivières et routes. Les autres colonies de Narbonnaise Nîmes et ses environs : vestiges de différents cadastres. Béziers : la trace du parcellaire est encore nette. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture