Lorsqu'en 43 av JC les troupes dépêchées par Claude et commandées par Aulus Plautius débarquèrent en Bretagne, elles abordèrent une contrée qui, si elle se situait au-delà du monde connu, entretenait des relations avec Rome depuis presque un siècle. Après demi-succès de 54 av JC, Jules César s'était assuré, par un traité assorti d'un tribu annuel qu'il avait passé avec les peuples du Sud de la Bretagne, que ceux-ci ne montreraient plus d'hostilité envers Rome et renonceraient aux conflits intertribaux. En 43 l'expulsion de Verica, roi des Atrebates et allié de Rome par les fils régnants paru un casus belli suffisamment grave pour que soit lancée l'expédition vers la Bretagne (...)
[...] En colonnes progressent vers le nord construisant routes et forts pour sécuriser les territoires acquis axe Solway-Tyne acquis estuaire de la Tay. Intérêt de la ligne entre la Clyde et le Forth. Il semble indiscutable que Domitien ait en 82 inversé l'ordre de Titus et ordonné que la conquête soit poussée jusqu'à son terme, l'armée reprit donc sa marche vers le nord. Afin d'interdire toute attaque contre le flanc de l'armée en marche, on construisit une forteresse au débouché de chacun des glens, la vallée de la Tay, principale voie d'accès aux Highlands étant contrôlée par celle d'Inchtuthil. [...]
[...] L'installation romaine dans l'île, conçue comme une simple promenade militaire était en train de se transformer en coûteux cauchemar, d'autant que les Silures continuaient leurs raids, infligeant une sévère défaite à la XXe légion. Mi 50's, situation dégradée au point que Néron envisagea d'évacuer l'île, n'y renonçant que parce qu'il craignait que soit terni l'exploit de Claude. Dès lors, décida que la politique de containment mise en œuvre depuis Claude était inefficace et trop coûteuse et que pour mettre définitivement à merci les Silures et les Ordovices, il fallait s'emparer du Pays de Galles. [...]
[...] Armée romaine put sauver la reinemais incapable de défaire Venutius avant qu'un nouveau gouverneur Q. Petillius Cerialis (71-74) arrivant avec la IIe Adiutrix puisse restaurer la garnison de Bretagne et intervenir contre les peuples du Nord, s'emparant de la totalité des territoires des Brigantes. Mais nécessaire de stationner en permanence un contingent militaire : construction d'une forteresse légionnaire à York. Inconvénient : laisse subsister au delà de ce nouvel État tampon des tribus hostiles et instables, dominées par des castes guerrières dont on ne pouvait attendre qu'elles acceptent le joug de l'occupant. [...]
[...] Quand Agricole fut rappelé à Rome après cette victoire, la conquête de la Bretagne paraissait presque achevée. Les 90 régiments d'auxiliaires nécessaires à la garnison de ces forts à l'époque d'Agricola ne pouvaient cependant qu'avoir été étiré au maximum les capacités de l'armée d'occupation et il ne restait aucune réserve qui pût occuper les plaines littorales de l'Ecosse et l'intérieur désolé des Highlands. Si Agricola demanda des renforts, ils ne lui furent pas accordés. Situation plus complexe : l'année suivante, Daces envahirent régions proches du Danube, il fallut retirer la IIe Adiutrix pur l'expédier sur le continent. [...]
[...] Il est probable qu'une campagne fut lancée contre les Selgovae, une partie des tribus étant repoussée au-delà de l'isthme Clyde-Forth, une autre transportée en Germanie et incorporée dans l'armée romaine : après 145 dix unités de numeri Brittonum attestées. Le gouverneur de Bretagne, Q. Luollius Urbicus fit construire un nouveau mur entre Clyde et Forth, long de 60 km associé à une vingtaine de forts, fortins et une route militaire : système plus dense que celui connu sur le mur d'Hadrien et que complétaient des avant-postes ainsi que le réseau des forts du Nord des Pennines. [...]
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