La Bretagne romaine (43 av. JC-192 apr. JC) : une province romaine

Résumé du document

Tandis que les armées romaines tentaient de s'emparer du Nord de l'Ecosse puis de créer une ligne de défense garantissant la sécurité des terres déjà conquises, les tribus soumises à Rome voyaient se mettre en place un nouveau cadre politique, qui n'affecta finalement que très moyennement le quotidien, et l'urbanisation de l'île. Ce nouvel ordre ne concernait cependant que le Sud Est ou l'influence de Rome était forte. Au Nord et à l'Ouest, on ne devait connaître de Rome que le passage des troupes et des collecteurs d'impôts (...)

Extraits

[...] L'artisanat et le commerce Les ressources minérales de l'île continuent d'être exploitées à l'époque romaine, d l'or (Dolaucothi, Whales) au cuivre (Anglesey), du plomb (Derbyshire, Yorkshire) au charbon (Somerset), et à l'extraction de sel sur les côtes de la mer du N. et de la manche. L'édification de bâtiments entraine l'ouverture de carrières (marbre de Purbeck, pierre de Bath ) et l'expansion des ouvriers spécialisés (architectes). Pour répondre à la demande de céramique, des potiers produisirent des sigillés de qualité médiocre (Colchester, Londres). Bronziers, menuisiers, cordonniers, ont produits de superbes pièces, que nous avons conservées. [...]

[...] La Bretagne romaine (43 av. JC-192 apr. JC) : une province romaine Tandis que les armées romaines tentaient de s'emparer du Nord de l'Ecosse puis de créer une ligne de défense garantissant la sécurité des terres déjà conquises, les tribus soumises à Rome voyaient se mettre en place un nouveau cadre politique, qui n'affecta finalement que très moyennement le quotidien, et l'urbanisation de l'île. Ce nouvel ordre ne concernait cependant que le S.E. ou l'influence de Rome était forte. Au Nord et à l'Ouest, on ne devait connaître de Rome que le passage des troupes et des collecteurs d'impôts I. [...]

[...] A Silchester et Exeter, ces structures (et des quartiers commerçants) étaient en place dès la fin du Ier siècle. Les agglomérations ordinaires se distinguent par leur absence de plan orthonormé de ces villes se trouvent au S. d'une ligne Exeter-estuaire de la Humber. Ces villes de tailles variées (130 ha pour Londres) présentent de monuments publics classiques : Forum (Londres, Leicester arcs (Ancaster), thermes (Leicester, Silchester), temples (à Colchester : temple à Claude divinisé). Les théâtres (Canterbury, Colchester ) étaient plus rares, pour des raisons qui nous échappent, que les amphithéâtres (Dorchester, York, Leicester Ces villes jouaient aussi un rôle industriel et commercial (boucheries, bronziers, orfèvres, ateliers de tissage, tanneries On connaît également des marchés collectifs (Gloucester, Leicester, Wroxeter) IV. [...]

[...] Il est probable que les colonies de Vétéran (Colchester, Lincoln, Gloucester) aient également servies de vitrines à la romanité II. Hommes et femmes de Bretagne La population semblait composée presque exclusivement d'autochtones, superficiellement latinisés (le nom unique traduit l'origine celtique : Cunobarrus, Boduogenus , et le nom double évoque seulement un statut légèrement supérieur : Flavius Bellator, Flavius Martius Les troupes présentent un visage plus complexe. En 43, les 4/5e des hommes qui débarquent sont italiens ans après des légionnaires sont des provinciaux (nombreux auxiliaires). A partir du IIe, les troupes semblent avoir été recrutées chez les bretons. [...]

[...] Les religions orientales se ne trouvent que dans les zones militaires, à l'exception de quelques cas isolés. La plupart des divinités étaient vénérés dans des temples concentriques dits romano-celtiques Quelques sanctuaires échappent à la règle : le temple de Claude divinisé à Colchester est de type classique, comme l'est celui de Sulis/Minerva à Bath. Si la Bretagne exprima par ses monuments son attachement au nouvel ordre économique et politique, sa langue, ses cultes et ses pratiques funéraires demeuraient profondément enracinés dans le passé pré-romain, ce qui est peut être du à sa situation insulaire ou encore à sa conquête qui ne fut jamais achevée. [...]