A la fin des luttes opposant César et Pompée, l'Espagne n'occupe plus le devant de la scène entre 44 et 30 av. JC. C'est la victoire d'Octave (futur auguste) qui amène le changement : le pouvoir romain exprime un nouveau point de vue sur la situation en Hispanie. Il souhaite en finir avec les Astures et les Cantabres, toujours prêts à la rébellion, et suggère un découpage administratif plus conforme à la vision impériale de la péninsule (...)
[...] La meilleure administration était celle qui cherchait à s'adapter à ces données à tous les niveaux : la Bétique fut laissée au peuple car depuis longtemps pacifiée et intégrée aux pratiques de la société italique. La citérieure et la Lusitanie étaient plus contrastés, et associaient des territoires romanisés à d'autres qui l'étaient beaucoup moins. L'existence des richesses naturelles était également un facteur de différenciation : les mines d'or de l'Asturie-Galice, situés dans un environnement peu favorables, incitaient l'empereur à s'en réserver le contrôle direct, alors que la vieille région minière de la Sierra Morena dont l'exploitation séculaire reposait sur une organisation bien rodée, ne justifiait pas qu'on l'a soustrait à la Bétique. [...]
[...] Il semble que le secteur minier ait été un secteur à part, ou a été privilégié les dépendances personnelles plutôt que la logique administrative. Mais le système retenu en Hispanie, ou il n'existait pas de procurateur des mines de rang équestre montre que l'activité minière, intégrée depuis longtemps dans la pratique administrative, ne mobilisait pas autant l'attention du pouvoir que dans les secteurs illyriens ou danubiens. De fait, les exploitations minières de la péninsule ne devaient pas, aux yeux du Fisc impérial, occuper une place exceptionnelle. [...]
[...] Le titre de flamine n'est toutefois porté qu'à Carthage, ailleurs prévaut celui de sacerdos. Un flaminiat provincial existe en Lusitanie dès Claude mais son institution n'est pas certifiée avant l'époque flavienne à Tarragone, ni avant 98 en Bétique. Le culte impérial semble n'avoir investit que progressivement et prudemment les espaces hispaniques, se modelant sur les développements politiques et administratif des provinces. Les colonies et municipes romains ont été les lieux prioritaires de son implantation. Dans l'ensemble de la péninsule, l'époque flavienne a marqué une étape dans l'organisation du culte provincial. [...]
[...] De plus les localisations sont très imprécises. Cela n'empêche pas son livre III d'offrir une vue globale des terres hispaniques soumises à l'administration romaine. Pour la première fois officiellement, la péninsule était divisée en 3 provinces : l'Espagne Citérieure (capitale : Tarragone), la Bétique (capitale : Cordoue), et la Lusitanie (avec une capitale nouvelle : la colonie d'Emerita). Trois créations urbaines ponctuaient l'intégration de ces régions dans l'empire : Braga (Bracara Augusta) et Lugo (Lucus Augusti) en Galice, Astorga (Asturica Augusta) en Asturie. [...]
[...] Il est secondé par des légats responsables des provinces citérieure et inférieure. On ignore l'effectif de l'armée mais on estime qu'elle se composait de 7 légions hommes) auxquelles s'ajoutent 20 à auxiliaires. Néanmoins, il fallut 7 ans et 8 campagnes pour vaincre les dernières résistances. En 26, la prise en tenaille des Cantabres par l'empereur à l'est et son lieutenant Carisius à l'est échoua. Auguste tomba malade et du se contenter d'observer depuis Tarragone la campagne suivante. La fondation de la colonie d'Augusta Emerita fut interprétée comme une victoire (qui n'était pourtant que partielle et fragile). [...]
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