Entre toutes les cités grecques, Athènes et Sparte ont joué un rôle prépondérant, aussi les Latins les nommèrent-ils les « deux yeux de la Grèce ». Dans ce document, nous procédons à un panorama général de l'histoire des deux cités.
[...] Sa seule innovation fut d'établir des juges dans les campagnes pour épargner aux paysans des déplacements inutiles. Il veilla à ce que les fonctions importantes fussent attribuées à des hommes de confiance. Peu à peu, Pisistrate prit assez d'autorité pour oser résider dans un palais, comme les rois de naguère, et pour unir intimement toutes les populations de l'Attique autour d'Athènes. S'il put en venir là, c'est sans doute qu'il sut comprendre et respecter les mentalités les plus diverses. Cette entente aurait pu se développer et durer si des puissances étrangères, à l'instigation d'aristocrates émigrés, ne l'avaient point sapée. [...]
[...] Bien qu'il fût victorieux en rase campagne, il n'assiégea pas Argos, où le gouvernement dut céder la place à un gouvernement démocratique. De retour à Sparte, Cléomène fut accusé de corruption. Bien qu'on l'eût acquitté, ses ennemis ne cessèrent de conspirer contre lui. Finalement les Ephores le déclarèrent atteint de folie et le firent enfermer. Il passa pour s'être suicidé et Léonidas lui succéda. A Athènes, la situation était encore plus confuse. Menacés par les Spartiates, les Athéniens avaient recherché l'aide de la Perse, et leurs ambassadeurs avaient eu l'imprudence d'offrir la soumission d'Athènes au Grand Roi. [...]
[...] Après cette victoire, il aurait pu devenir le maître d'Athènes; il se contenta d'en être le bienfaiteur. Ses premières décisions furent de caractère économique et social. Il fit mettre en liberté les esclaves pour dettes et leur interdit de sacrifier à l'avenir leur liberté personnelle pour s'acquitter envers leurs créanciers. Mais il ne procéda pas à une nouvelle distribution des terres, comme l'avaient espéré les paysans. Il répartit les Athéniens en quatre classes, selon la fortune dont ils disposaient ; les impôts furent payés par les trois premières classes, mais proportionnés à la situation financière de chacune, la quatrième en fut exonérée. [...]
[...] Tel fut l'argument que fit valoir Thémistocle, l'un des hommes d'Etat les plus habiles de son temps. En réalité, il voulait avant tout procurer un moyen d'existence aux classes pauvres en les employant à la construction de cette flotte. Mais sans doute aussi voulait-il renforcer la position d'Athènes en la dotant d'un bon port de commerce. Thémistocle avait été élu archonte en 493 av. J.-C. contre la volonté du parti agraire. Il commença immédiatement les travaux d'aménagement du Pirée. C'est alors que Miltiade, gouverneur de la Thrace, très attaché aux traditions de l'aristocratie et qui entretenait, à cause d'un vague lien de vassalité, des relations avec la Perse, vint à Athènes. [...]
[...] Il admit dans le nouveau cadre des tribus beaucoup d'étrangers et même des esclaves affranchis. Nobles et non-nobles prirent l'habitude de se rencontrer pour discuter des affaires communes. Cette innovation affaiblit considérablement l'influence des vieilles familles de l'aristocratie. La loi ne connut d'autres citoyens que ceux qui étaient inscrits sur les registres publics de l'un des dèmes des dix tribus. Celles-ci élisaient annuellement les magistrats chargés de gouverner le peuple en temps de paix comme en temps de guerre. C'est au sein des tribus également que le sort désignait, chaque année, les membres du Conseil des Cinq-Cents dont le président, qui changeait quotidiennement, présidait aussi l'Assemblée nationale ; cette assemblée, formée de l'ensemble des citoyens, discutait les propositions que lui soumettait le Conseil. [...]
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