Introduction : l'évergétisme, la philanthropie : dans l'Empire romain, une attribution à la fois des cités et de l'Empereur ;
? la christianisation de l'Empire y ajoute la dimension de charité, obligation des fidèles et de l'institution ecclésiastique ;
-> la prise en main de l'assistance par les différentes composantes de l'Église sous forme de fondations pieuses ; mais crise des fortunes ecclésiastiques au VIe siècle -> intervention massive de l'Empereur ;
? l'essor du monachisme à partir du IXe siècle modifie profondément ce schéma (...)
[...] la Peira, recueil des jugements rendus au début du XIe siècle par Eustathe Rômaios ; l'asile de vieillards Saint-Élias est en procès avec une église à laquelle les chartulaires de l'asile ont concédés des biens-fonds il y a plus de trente ans y a-t-il ou non prescription, sachant qu'aucune prescription ne court contre le fisc ? magistros expliqua qu'il appelle “maisons (ou fondations) pieuses” (euageis oikoi) non pas tout monastère ou asile de vieillards, mais seulement ceux qui ont reçu leur dotation de l'Empereur, comme les Pétria ou le Myrélaion. [...]
[...] Évêques et Empereur : l'apport du Christianisme : dans la cité antique, l'assistance est laissée à l'évergétisme privé des riches citoyens ; très vite, les chrétiens assument l'aspect matériel et moral de l'assistance ; les évêques tentent de récupérer l'assistance, limitant le plus possible les moines à l'ascèse ; toutefois, des fondations pieuses privées se font jour, tandis que l'Empereur luimême crée les plus importants établissements de charité (cf. infra) ; au VIe siècle, Justinien tente de renforcer par la loi l'emprise des évêques ; il met les médecins appointés par les curies à la disposition des fondations pieuses, ce qui rend la médecine en partie gratuite ; toutefois, le coût exorbitant du médecin reste un lieu commun de l'hagiographie. [...]
[...] de chaque), des oignons et de l'huile, et du vin ; les seuls aliments solides représentent près de 4.000 calories. le personnel médical : pléthorique : un médecin ou un assistant par personne alitée ; chaque salle d'hommes malades compte 2 médecins assistants titulaires assistants surnuméraires et 2 serviteurs ; la salle des femmes : 2 médecins, une femme médecin assistantes titulaires assistantes surnuméraires et 2 ou 3 servantes ; en sus, en commun, un chirurgien herniaire ; 2 médecins généralistes pour le dispensaire chirurgiens assistants titulaires et 4 assistants surnuméraires ; donc un total de 60 agents médicaux. [...]
[...] Le complexe d'assistance du Pantokratôr : un ensemble d'établissements : un hôpital de 50 lits ; un hospice pour les vieillards (gèrokomeion), à l'intérieur du monastère ; 24 hommes, “tous estropiés, boiteux, perclus et invalides”, dotés de 6 serviteurs ; interdiction d'y inclure des personnes bien portantes ou des “personnes capables de pourvoir à leur subsistance” ; reçoivent une dotation d'entretien en pain, vin, légumes secs, fromage, huile, plus du bois de chauffage et 2 hyperpères pour l'habillement ; la nourriture représente 2.500 calories/jour ; en cas de maladie médicalement contrôlée, admis à l'hôpital ; une léproserie pour les moines : mais nécessité qu'elle ne soit pas en pleine ville cause de l'enchevêtrement des habitations” à proximité et sur les terrains du Pantokratôr ; un dispensaire pour les consultations externes, fonctionnant chaque matin. l'organisation de l'hôpital : administration : le nosokomos, peut-être un moine du monastère, directeur de l'hôpital ; le meizotéros, ou intendant général, deux comptables, un pharmacien-chef avec 5 herboristes ; un didaskalos pour l'enseignement de la médecine : payé autant que le nosokomos hyperpères modioi de blé et 2/3 d'hyperpère pour le prosphagion) ; chargé d'enseigner la médecine aux enfants des médecins de l'hôpital ; en fait de multiples écoles dans l'enceinte du Pantokratôr : Jean Tzétzès - c. [...]
[...] Le retour des fondations privées : retour en force du monachisme : quand il organise ses monastères en Bithynie, puis au Stoudios, Théodore Stoudite crée un monachisme anticontemplatif, où le travail est la messe du moine, la charité est une partie intégrante du cénobitisme ; xénonés et nosokomeia annexés à ses monastères ; même à la pointe de l'Athos, apparemment inaccessible, Athanase inclut dans sa fondation, desservi par les moines, un xénodocheion pour les laïcs l'assistance publique est devenue une tâche ordinaire, inévitable, du monastère ; même un stylite comme Lazare le Galèsiote bâtit un xénodocheion en annexe à son monastère central, à vrai dire bien situé à proximité d'une grand route menant à la cité commerçante d'Éphèse le xénodochos a même dû limiter à trois jours l'hébergement des hôtes, simple rappel des règles canoniques, et Lazare doit établir une dérogation pour que l'on puisse soigner les malades ; mais le xénodocheion est clairement une annexe du monastère : sa fortune et sa puissance sont fonction de celle du monastère dont il dépend. [...]
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