L'art de la parole, Rome, éloquence, cadre républicain, orateurs
Traditionnellement on distingue 3 types d'éloquence: l'éloquence délibérative ou politique (art oratoire que l'on utilise pour se faire élire, défendre ses propositions au sénat …), l'éloquence judiciaire (cadre du tribunal: accusation ou défense), l'éloquence épidictique ou d'apparat (de l'éloge et du blâme). L'orateur donc nous allons parler est une figure qui devrait exceller dans ces 3 compartiments en même temps.
[...] L'art de la parole à Rome Orateurs & rhéteurs . Histoire culturelle – figures d'intellectuels, de philosophes, poètes, rhéteurs . → sociologie historique Que représentent ces figures dans la société en ce qui concerne le contexte romain ? Dates fondamentales 753 : fondation de Rome 509 : début de la République - 27 : début de la période impériale, fin de la République 476 : Fin de l'empire romain en Occident IIIème siècle avant JC : marqué par un grand nombre de transformations → extension : Rome passe du statut de cité qui domine l'Italie à grande puissance méditerranéenne ; d'où des tensions et transformations sur les structures existantes. [...]
[...] L'orateur a avant tout un rôle politique selon Cicéron. Supériorité de l'orateur qui ressort dans le texte de Quintilien. ■ Caton et l'ambassade d'Athènes Trois philosophes ambassadeurs. Opposition entre la pratique et la partie théorique, retirée des affaires publiques. La philosophie traine toujours avec elle ce boulet. Activité principale : maitre d'école – certain rejet des philosophes. Pour Caton le statut de l'énonciateur suffit : la parole a du poids par rapport à un autre quoi qu'il arrive. I. L'éloquence dans le cadre républicain Espaces privilégiés : forum, curie (débats entre sénateurs), tribunal (prêter assistance à qui demande son aide pour le procès : soucis d'efficacité dans le résultat du procès. [...]
[...] Donc votre existence sur terre n'est là que pour préparer le salut. Le christianisme est hostile à tout ce qui nous attache à l'existence. Les élites chrétiennes ont tendance à proposer des contre-modèles : saint, martyre, prêtre . Les attaques portent sur les idéaux au niveau de l'instruction, pas sur le fait de savoir lire, écrire . Savoir lire et écrire ne devient plus nécessaire dans ce contexte : il n'a besoin que du prêtre. C'est tout le système des valeurs antiques qui a achevé de s'effondrer. [...]
[...] des valeurs absolues. Par ailleurs Socrate était d'abord un citoyen actif et guerrier, et n'écrit pas. Les successeurs de Socrate (Platon, Aristote) qui se sont proclamés ses héritiers ont changé la donne ; ils sont essentiellement des maitres d'école salariés surtout connus pour être producteurs d'œuvre théoriques, alors que pour un romain l'orateur est avant tout un homme d'action. L'orateur cherche la solution la meilleure possible à mettre en œuvre. Le philosophe est une authentique figure intellectuelle grecque, là où l'orateur est la plus grande figure intellectuelle romaine. [...]
[...] L'inconvénient est que sa théorie écrase tout ce qui précède : il met beaucoup ses idées, et les auteurs qui suivent s'inspirent de Cicéron. Il fait office de filtre. Orateurs attiques : Plutarque étudie Démosthène. Gros défaut d'un point de vue romain : il est grec et donc utilise des catégories grecques. Pour un romain être un orateur implique l'importance du statut social de l'énonciateur ; le poids de sa parole a directement un rapport avec son statut social, alors que chez les grecs « n'importe qui » peut devenir orateur. [...]
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