Philippe II
Ce document est un article complet ayant pour sujet la constitution de l'armée macédonienne sous le roi Philippe II.
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[...] ils portent un casque de métal, une cuirasse, ou bien un corselet. Ils disposent aussi de la machaira, qui est une épée recourbée. Il semble aussi qu'ils furent dotés de sarisse où tout du moins d'un xyston un peu plus long (environ 4 mètres et pesant 2 kilos 9). Le fait d'entrer dans cette élite des unités de cavalerie était certainement l'objet d'une intense compétition et dépendait de la décision du souverain 10. Philippe II incorpore aussi des troupes spécialisées au sein de son armée, qui proviennent souvent des peuples soumis qui deviennent ses alliés. [...]
[...] Cette pratique avait pour but de susciter une certaine émulation parmi les escadrons qui se battaient férocement pour témoigner de la valeur de leur région. Alors que la manœuvre habituelle consiste en une charge frontale, Philippe s'inspire des pratiques des Scythes et de Thraces. La cavalerie attaque en une formation de coin, pour mieux déborder les flancs de l'adversaire. Pour ce qui est de l'équipement, les cavaliers portent un casque de fer, une cuirasse en bronze ou en cuir et dispose d'un xyston, une lance qui mesure entre 3,5 et 4,25 mètres, et d'une épée courte. [...]
[...] Concernant le nombre de rangs qui composent la phalange macédonienne, il est de 16, contre 8 pour la phalange hoplite. Ce nombre n'augmente pas en soi l'effet de la poussée, mais permet de résister plus longtemps face à un adversaire qui inflige des pertes. L'allègement de l'équipement porté par les Macédoniens rend la phalange plus mobile, ce qui augmente sa vitesse de charge par rapport à celle des hoplites, le premier choc dans une bataille rangée entre deux phalanges étant fondamentale, il s'agit là d'un avantage conséquent. [...]
[...] A ce titre, Philippe II requiert une attention particulière. Le père d'Alexandre est en effet crédité d'avoir apporté de nombreuses innovations dans l'appareil militaire macédonien. Toutefois, l'organisation de cette armée pose des problèmes délicats, qui ne sont encore qu'imparfaitement résolu2. Il réside notamment des interrogations sur la date précise de la réforme militaire, si tant est que ces mutations se soient produites en une seule fois, où bien au grès de l'expérience acquise au fur et à mesure des campagnes menées. [...]
[...] L'armée macédonienne réorganisée par Philippe ne se contente plus d'un rôle défensif, elle prend l'initiative de l'attaque. La dimension professionnelle de cette armée peut en partie expliquer les succès du roi sur ses ennemies, mais il faut aussi voir que ces réussites reposent sur la spécialisation et la complémentarité entre l'infanterie et la cavalerie. De plus, l'apport des nouvelles armes de siège permettent de changer l'art de la poliorcétique et ainsi de prendre les cités plus rapidement. Si dans les premiers temps de son règne Philippe II a pu dépendre des mercenaires, ces derniers furent rapidement écartés au profit d'effectifs macédoniens. [...]
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