Antiquité, Celtes, Gaulois, grandes périodes d'invasion, organisation de la Gaule, civilisation gauloise
Jusqu'aux années 1970, la conception de la civilisation celte et des Gaulois restait tributaire des textes anciens :
- grecs : Poseidonios d'Apamée (IIe siècle av. J.-C), Strabon (fin du 1er siècle av. J.-C), Diodore de Sicile (Ie siècle av. J.-C.), Polybe (IIe siècle av. J.-C.) et Plutarque (fin du Ier siècle av. J.-C.) ;
- et latins : César surtout, mais aussi Trogue Pompée (fin du Ie siècle av. J.-C.), Tite-Live (fin du P siècle av. J.-C., début du Ier siècle apr. J.-C.) et Pline l'Ancien (Ier siècle apr. J.-C.). Ces auteurs décrivent surtout des populations guerrières. Cette image fut confortée par les fouilles archéologiques de la deuxième moitié du XIXe siècle qui visaient à retrouver les sites évoqués par César. De plus, l'école républicaine généralisa l'image de « nos ancêtres les Gaulois », un peuple brave, mais trop divisé, qui ne put résister à des Romains supérieurs en civilisation. C'est encore cette image que contribua à populariser, tout en la parodiant, la bande dessinée Astérix.
[...] Les dieux On compte environ noms de dieux gaulois. Au-delà des dieux topiques relatifs à un lieu donné (source, arbre, rocher), quelques noms reviennent comme Teutatès (dieu de la tribu, dieu de la guerre), Taranis (dieu du ciel menaçant), Esus (dieu terrible Cernunnos à la ramure de cerf (dieu de la fécondité), Épona (déesse aux chevaux), Sucellus (dieu au maillet) ou Borvo (dieu guérisseur). On ne peut pour autant parler de panthéon, tant les différences locales peuvent être nombreuses. César tente de repérer des équivalences avec les dieux romains (interpretatio romana) en soulignant l'importance de Mercure (Lug suivi d'Apollon qui guérit les malades (Bélénos), de Mars dieu de la guerre (Teutatès), de Jupiter (Taranis) ou de Minerve. [...]
[...] Elle se traduit par le développement d'une culture savante. Il existe une grande tradition littéraire, transmise par les bardes et les druides, autour de l'apprentissage oral de grands poèmes épiques. Cette littérature est orale et n'a pas laissé de traces directes. Par ailleurs, les auteurs anciens soulignent la valeur de la philosophie druidique, qui a de fortes ressemblances avec la théorie de Pythagore sur la réincarnation. Cette philosophie débouche sur une morale, pour rendre l'homme meilleur, et sur la volonté de connaître le monde pour pouvoir le comprendre. [...]
[...] Au IIIe siècle av. J.-C. apparaît une monnaie d'or frappée imitant le statère de Philippe II de Macédoine ; c'est alors un bien de prestige. Pour faciliter les échanges commerciaux se crée, au IIe siècle av. J.-C., une zone denier dans laquelle les peuples Lingon, Éduen et Séquane adoptent un monnayage d'argent avec des pièces équivalentes au denier romain et à la moitié de la drachme de Marseille. C. La civilisation gauloise La religion La religion joue un rôle fondamental dans la vie des Gaulois ; elle est la marque d'une unité de civilisation. [...]
[...] Les sacrifices humains chez les Gaulois, un mythe ? Les cas attestés sont rares (une douzaine de personnes à Gournay). Il semble qu'il s'agisse de sacrifices d'actions de grâces après la bataille. Ils ne sont plus pratiqués à la fin de la pré-romanisation. Le mythe des sacrifices humains chez les Gaulois est un cliché xénophobe qu'utilise Cicéron. Pour le reste, les peines capitales étaient exécutées tous les cinq ans (voir encadré Calendrier), lors de fêtes religieuses (Fesques en Seine-Maritime). La culture des Gaulois Une langue, une philosophie, des connaissances en sciences La culture gauloise est fondée sur une langue commune, avec sans doute des variantes régionales fortes. [...]
[...] Le pouvoir militaire Les Gaulois sont avant tout des guerriers. Ils décident de la guerre dans le cadre des conseils armés, soit pour défendre le sol de la cité, soit pour lancer des expéditions sur celui plus restreint des pagi. Ils peuvent enfin louer leurs services comme mercenaires. Les campagnes se déroulent de mars à octobre, mais peuvent durer plusieurs années. Dans ce cadre se développent des solidarités de groupe qui constituent le compagnonnage guerrier. Chaque guerrier a des servants d'armes qui partagent sa vie, son lit, participent à ses banquets et le suivent jusque dans la mort. [...]
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