Ancien Empire, économie et administration, monarchie égyptienne, époque thinite, iconographie, règne de Djoser, règne de Khéops, IVe dynastie égyptienne, districts administratifs, temple de Snéfrou, Memphis
Pour gérer les ressources du territoire, la monarchie égyptienne met en place une administration qui se développe tout au long de l'époque thinite et de l'Ancien Empire. En effet, les élites de cour occupant les plus hautes fonctions de l'état possèdent un rôle central dans le rituel monarchique que met en œuvre à la royauté sacrée. L'étude de l'administration permet d'affiner la compréhension de la nature du pouvoir dès les origines de l'état. Tout d'abord, le roi incarne l'État, et l'administration se définit symboliquement par rapport à la personne royale. De plus, le territoire administré est associé à une idéologie spéciale dès l'époque de l'unification politique.
[...] Titres administratifs, tombes et biographies de dignitaires : comment traiter les sources sur l'administration égyptienne ? 1. Titres et épithètes portés par les fonctionnaires La majorité des sources, mettant en avant les contours de l'administration égyptienne, proviennent de la sphère commémorative, en particulier funéraire. Les nécropoles permettent d'analyser la position de chaque personne dans la société et dans l'administration. Pour un dignitaire, il faut se demander dans quelle nécropole a-t-il été enterré ? Où est placé son monument dans la nécropole ? Quelle forme prend-il ? [...]
[...] Le palais royal possède sa propre administration pour gérer l'approvisionnement du roi, sa famille et de sa Cour. Cependant, la IIIe dynastie a dû représenter un moment important de mutation d'un point de vue administratif et institutionnel. À partir du règne de Djoser, la royauté égyptienne voit plus grand. Ce qui demande une transformation de la structure soutenant ses ambitions. A. Le modèle familial de la IVe dynastie À partir de la IVe dynastie, il faut noter l'émergence d'un modèle qu'on qualifie de modèle familial pour l'administration centrale. [...]
[...] Les nomes se sont des divisions administratives de l'Égypte. Ces divisions apparaissent essentiellement dans les documentations de la fin de la IIe dynastie. Cependant, la réalité administrative des districts commence à être perceptible à partir de la IVe dynastie. Il est à souligner qu'il n'exista pas un système uniforme de gestion des provinces de l'Ancien Empire. La politique royale évolue fortement d'une région à une autre, notamment entre la vallée du Nil et le Delta. Ces variations sont causées par plusieurs facteurs : la distance par rapport à la capitale et l'histoire spécifique de chaque région. [...]
[...] La ville d'Abydos (XVIIIe, nomes de Haute-Égypte) également a eu un rôle de roller sur l'ensemble des nomes au Sud. Les tombes des dignitaires ont eu un rôle essentiel au niveau local. Les monuments des dignitaires symbolisent l'idéologie royale dans les provinces. La présence royale dans les provinces s'affirme également grâce au développement de ce qu'on appelle Hout-ka à partir de la VIe dynastie. Des Hout-ka dédié au souverain c'est-à-dire au culte du ka du roi sont édifiées dans un certain nombre de temples de province. Il s'agit d'une manière d'imposer le culte royal dans les provinces. [...]
[...] Ces biographies montrent la source de toutes positions et de tous prestiges est le roi. Les biographies de carrières recensent les honneurs (depuis l'éducation avec les fils royaux jusqu'aux promotions dans la carrière). D'après les textes, le roi distribue en fonction du mérite de chacun (fonctions et promotions). Cela s'accompagne de cadeaux et de récompense de la part du roi. La localisation de la tombe dans la nécropole et le contenu du texte biographique doivent être sans doute approuvés par la chancellerie royale. Toutefois, le roi est omniprésent dans les textes. [...]
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