A la veille de la conquête augustéenne, la situation est celle d'un morcellement accru du massif en de nombreuses tribus indigènes dont les Ligures Alpini, Ligures Transalpini, Inalpini, Capillati ou Montani. Méconnaissance des Anciens et difficultés à décrire précisément le peuplement de ces contrées. 154 av ne : intervention du consul Q. Optimius pour desserrer l'étau indigène autour des comptoirs massaliotes d'Antipolis et de Nikaia. Concentration importante de peuples sur une zone de faible étendue. Répartition proposée par G. Barruol : foyers indigènes dans chaque vallée du massif. Dénomination d'Alpes maritimes : simple valeur géographique (montagne se jette dans la mer). Rapidité avec laquelle les peuples des Alpes ont été vaincus en une saison de campagne (14 av ne) confirme qu'ils n'ont pas tous été farouchement opposés à cette opération : pas surprenant que les peuples vivant à proximité de Nikaia er Antipolis ne se soient pas opposés à l'arrivée de Rome (...)
[...] Ces districts étaient ainsi soustraits à l'influence du Sénat. La prefectura était instaurée dans des régions encore peu civilisées, chez des peuples belliqueux aux marges de l'empire, et particulièrement dans des zones montagneuses ou insulaires. Jugées barbares les tribus indigènes des Alpes maritimes ont été placées sous la responsabilité d'un préfet, en plus taille réduite de ces secteurs. Au plus tard sous Tibère ou Caligula, ces territoires comportent des civitates, comme en témoigne le titre de praefectus ciuitatium porté par le préfet de ce district. [...]
[...] si Claude a donné le droit latin à Cemenelum, Néron est celui qui l'a étendu à l'ensemble des nationes des Alpes maritimes comme le précise un passage des Annales de Tacite. Cet octroi s'est accompagné de l'inscription des nouveaux citoyens dans la tribu Quirina, celle du dernier des Julio-Claudiens. Les cités composant la province paraissent pour la plupart d'entre elles, être demeurées statutairement de simples ciuitates de droit latin. Quelques unes ont cependant connu une évolution de leur statut. La dédicace d'un particulier aux desservants du Génie du municipe de Cemenelum atteste que ce chef-lieu a été promu au rang de municipium à une date que nous ne pouvons préciser. [...]
[...] Réunion des Aklpes atrectiennes et pennines entre 196 et 201 pour préparer l'expédition de Septime Sévère contre Clodius Albinus, établi à Lyon. Nikaia : fondée par les Marseillais entre seconde moitié du IIIe siècle et première moitié du IIe siècle av ne, Nikaia est demeurée une localité sujette de Massalia durant tout l'Antiquité et n'a jamais rejoint les limites des Alpes maritimes. Le contrôle de Marseille sur sa cité secondaire s'effectuait par l'intermédiaire d'un magistrat représentant la cité-mère, l'episcepseos IV. [...]
[...] Le transfert de Dinia dans la province des Alpes Maritimes a amené la prise du titre de municipe pour cette ancienne colonie de Narbonnaise. Peut-être aussi Vintium et Brigantio (témoignages épigraphiques). Duumvirat est la magistrature la plus attestée dans cette région. Le flaminat du culte impérial n'est pas à considérer systématiquement comme le couronnement de la carrière municipale. [...]
[...] Les Alpes maritimes, province romaine 1 I. Le massif méridional alpin avant la conquête A la veille de la conquête augustéenne, la situation est celle d'un morcellement accru du massif en de nombreuses tribus indigènes dont les Ligures Alpini, Ligures Transalpini, Inalpini, Capillati ou Montani. Méconnaissance des Anciens et difficultés à décrire précisément le peuplement de ces contrées av ne : intervention du consul Q. Optimius pour desserrer l'étau indigène autour des comptoirs massaliotes d'Antipolis et de Nikaia. Concentration importante de peuples sur une zone de faible étendue. [...]
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