Selon Hippolyte Taine (1828-1893), philosophe et historien français : « Deux idées ont gouverné cette civilisation [grecque] antique - la première, qui est celle de l'homme ; la seconde, qui est celle de la cité : faire un bel animal, sobre, brave, endurant, complet, et cela par l'exercice corporel et le choix des bonnes races ; faire une société fermée, comprenant en son sein tout ce que l'homme peut aimer ou respecter, sorte de camp permanent avec les exigences militaires du danger connu ». Appliquée à Sparte, cette phrase illustre parfaitement le modèle social spartiate et en particulier l'éducation des jeunes de la Cité.
Il s'agit d'un extrait de la biographie de Lycurgue (16-18) c'est-à-dire un texte qui retrace la vie de cette personne. Ce texte se situe dans les Vies parallèles des hommes illustres. C'est une œuvre de 46 biographies auxquelles il faut en ajouter 4 autres isolées opposant un Grec et un Romain.
Ainsi, la vie de Lycurgue est opposée à la vie de Numa Pompilius (716-674), deuxième roi légendaire de Rome. Lycurgue est un personnage légendaire qui aurait donné à Sparte des lois très sévères qui régirent son régime social et notamment son organisation militaire. Cet extrait rappelle donc la formation militaire masculine des jeunes spartiates mis en place par ce législateur.
Elle est désignée par le terme spécifique d'Agôgê. Plutarque écrit probablement son œuvre entre 96 et 115 et plus particulièrement entre 100 et 110 dans la troisième et dernière période de sa vie au moment de sa « retraite ». Pourquoi l'Agôgê, l'éducation militaire masculine spartiate, constitue-t-elle une condition obligatoire pour accéder à la citoyenneté ?
[...] Cette partie ne choque pas Plutarque il n'y a là rien d'incroyable (l.49). En effet, les jeunes, à l'époque romaine, prennent part à des concours qui leur sont réservés pendant des fêtes religieuses spartiates comme principalement la fête éphébique d'Artémis Orthia et notamment le rituel de la diamastigosis c'est- à-dire de la flagellation des jeunes (l.49-50). Elles mettaient en avant ceux qui parvenaient à dérober à la déesse le plus d'offrandes de fromages que ses compagnons malgré les coups de fouet. [...]
[...] Elle cesse également d'être conquérante et d'annexer les territoires mais au contraire s'oriente vers des alliances couvrant le Péloponnèse. Pour maintenir son influence durant la période classique, Sparte devient alors purement militaire. Par conséquent, l'éducation spartiate est touchée par l'ensemble des réformes du législateur Lycurgue et change de nature. Pourquoi l'Agôgê, l'éducation militaire masculine spartiate, constitue-t-elle une condition obligatoire pour accéder à la citoyenneté ? Tout d'abord nous verrons que la cité de Sparte forme les enfants pour devenir des soldats obéissants et valeureux et ensuite nous présenterons cette polis comme initiatrice des jeunes spartiates à l'exercice de la citoyenneté. [...]
[...] C'est pourquoi ils sont enrôlés dans des troupes (l.15). Ces bandes appelées boûa sont placées sous la conduite d'un bouagos (meneur de bœuf) qui donne un caractère de dressage à l'éducation spartiate. Le mot lui-même d'agôgê désigne la conduite d'un troupeau Grâce à la réplétion du mot même (l.15) et de la présence du mot ensemble (l.15 et les jeunes spartiates apparaissent égaux, semblables d'où leurs noms d' Homoioi. Leur formation est donc tendue vers l'apprentissage de la collectivité, du sens communautaire, utile lors de la formation en phalange. [...]
[...] Elles y apprenaient avant tout la façon d'être une mère féconde en passant par une éducation culturelle mais également physique. Bibliographie AMOURETTI et RUZE, le monde grec antique, Hachette Bernard LEGRAS, Education et culture dans le monde grec VIII-Ier siècle avant Jésus Christ, Paris, A. Colin H-I MARROU, Histoire de l'éducation dans l'Antiquité, tome 1 le monde grec, Seuil J-P VERNANT, l'identité du jeune Spartiate dans l'Individu, la Mort et l'Amour, Paris, Gallimard, 1989. [...]
[...] Ce texte se situe dans les Vies parallèles des hommes illustres. C'est une œuvre de 46 biographies auxquelles il faut en ajouter 4 autres isolées opposant un homme grec et un romain. Ainsi, la vie de Lycurgue est opposée à la vie de Numa Pompilius (716-674), deuxième roi légendaire de Rome. Lycurgue est un personnage légendaire qui aurait donné à Sparte des lois très sévères qui régirent son régime social et notamment son organisation militaire. Cet extrait rappelle donc la formation militaire masculine des jeunes spartiates mis en place par ce législateur. [...]
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