Le texte intitulé l' "éducation des jeunes Spartiates" date des années 100-110. Cet extrait a été écrit par Plutarque. Il est né à Chéronée en Béotie vers 46 apr. J.-C. et il y meurt en 125. Il est difficile de retracer sa vie, car les éléments sur elle sont rares. Ce que l'on sait de Plutarque ce sont des éléments qu'il a glissé lui-même dans ses différentes œuvres. Plutarque a écrit de nombreux traités notamment sur la morale, la philosophie, la théologie et la politique.
L'essor de ces petites communautés est marqué par l'ascension d'un roi qui acquiert une autorité publique. Cette période troublée que rencontre la Grèce est aussi présente à Sparte. Celle-ci est notamment affaiblie par les guerres de Messénie. Ainsi, en 736, Sparte conquiert un vaste territoire : il domine alors toute la Laconie ainsi que l'île de Cythère, mais son occupation du Mont Ithome provoque la colère des Messéniens qui résistent violemment face aux Spartiates.
Ces derniers mettent fin à l'opposition de la Messénie en 716. Mais les Messéniens se soulèvent une seconde fois en 682 mais ils sont à nouveau vaincus par Spartes en 668. C'est, selon Plutarque, dans ce contexte, que Lycurgue se rend à Delphes pour consulter la Pythie dans le but de reconstruire institutionnellement la cité. Apollon lui aurait alors confié la "Rhêtra" qui détermine notamment l'accès à la citoyenneté par l'intermédiaire de l'éducation.
C'est aussi à cette période que Lycurgue établit le partage des terres au sein de la cité pour que chaque citoyen spartiate, sur le principe de l'égalité, ait accès à un lot de terre ou kléros. Pour Plutarque, les institutions que met en place Lycurgue se poursuivent au cours des époques classique et hellénistique, montrant que la "Rhêtra" a eu une grande influence au cours des siècles et notamment pendant la période classique.
Ceci nous amène à nous demander en quoi l'éducation des jeunes spartiates est le ciment de la citoyenneté à Sparte.
[...] La loi de Sparte considérait que l'éraste était responsable de son élève, comme en témoignent les lignes 58-59, puisque les érastes partageaient la réputation bonne ou mauvaise des enfants : un jour, dit-on, un garçon qui se battait ayant laissé échapper un mot vulgaire, ce fut son éraste qui fut châtié par les magistrats C'est donc l'éraste qui doit apporter l'entière formation. Le contenu éducatif est assez varié. Leur apprentissage des lettres se bornait au strict nécessaire (l.19) : ceci signifie que les jeunes spartiates apprenait uniquement à lire et à écrire. [...]
[...] L'enfant qui ne savait pas répondre, cette ignorance passait pour la marque d'une âme paresseuse , qui ne se souciait pas de la vertu (l. 54- 55) ; si l'enfant n'apprend pas à se servir de son esprit critique, élément indispensable à la vie civique, il passe pour un être qui ne mérite pas sa futur citoyenneté. Il peut alors ne pas achever son éducation et il deviendrait un hipomeione, il ne pourra pas alors devenir magistrat et sera méprisé par la cité. [...]
[...] Aux lignes 14-15, Plutarque explique qu' il [Lycurgue] les prenait tous lui-même, [ ] et les habituer à jouer et à étudier ensemble. et Plutarque emploie, aussi, massivement le ils Ceci nous montre que l'éducation des Spartiates était collective pour faire naître des relations d'amitié entre les enfants et donc de solidarité. La collectivité permet de voir apparaître un chef chez les jeunes pour les diriger comme il est mentionné aux lignes 16-17 : Celui qui se montrait le plus intelligent et le plus acharné au combat devenait le chef de la troupe, tous fixaient leur regards sur lui. [...]
[...] C'est aussi à cette période que Lycurgue établit le partage des terres au sein de la cité pour que chaque citoyen spartiates, sur le principe de l'égalité, est accès à un lot de terre ou kléros. Pour Plutarque, les institutions que met en place Lycurgue se poursuivent au cours des époques classique et hellénistique, montrant que la Rhêtra a eu une grande influence au cours des siècles et notamment pendant la période classqiue. Ceci nous amène à nous demander en quoi l'éducation des jeunes spartiates est-elle le ciment de la citoyenneté à Sparte ? [...]
[...] La cryptie est le dernier passage rituel pour accéder définitivement à l'âge adulte et donc accéder à la fonction de citoyen et de militaire. Les cryptes doivent se cacher pendant un an et surtout ils ne doivent pas se faire voir des citoyens spartiates car s'ils étaient vus, ils étaient battus comme l'enfant qui se fait prendre ils sont abondamment fouettés pour s'être montrés négligent et maladroit (l.37). Au bout d'un an, ceux qui ont réussi l'épreuve intègre un commandos d'élites puisque les meilleurs hêbôntes, c'est-à-dire les jeunes de vingt à trente ans, deviennent hippéis autrement dit il représente la garde rapprochée des rois de Sparte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture