Verrines, seconde action contre Verres, II 2-7 - Cicéron

Résumé du document

En 70 les Siciliens déposent une plainte à Rome contre Caius Licinius Verres, un homme politique, qui en 74 devient préteur urbain puis propréteur de Sicile pendant trois ans. Les Siciliens l'accusent de concussion. Le texte que nous allons étudier est tiré des Verrines (In Verrem), qui est une série de discours écrits par Cicéron, en réponse directe à la plainte des Siciliens. En effet, les Verrines constituent le plan de défense de la cause des Siciliens par Cicéron contre Verres, présenté devant un auditoire.

Extraits

[...] L'extrait étudié est un discours fait à un oratoire de citoyens romains. Cet aspect, cette présence de l'auditoire est omni présente dans le texte, avec l'emploi de nombreuses interpellations : si vous devez vous ou encore l'emploi de questions rhétoriques lignes 35 et 36. Par conséquent, cette omniprésence de l'auditoire justifie la construction par Cicéron de la Sicile comme d'un idéal provinciale, un modèle, et permet de comprendre l'enjeu de son discours, plaire aux juges dans l'objectif d'obtenir une sentence favorable aux Siciliens. [...]

[...] Dans cet ouvrage, il donnait à la Sicile le nom de magasin à vivres de notre République (l.32), termes repris par Cicéron. À cela, l'auteur ajoute la force de travail des Siciliens, à exploiter leurs terres de manière intensive et de parvenir à être très productive (l.45) pour elle-même, mais aussi pour Rome qu'elle fournit abondamment, par ses fournitures de cuirs, de tuniques, de froment, elle a vêtu elle a nourri, elle a équipé nos armées, qui étaient si grandes (l.41). [...]

[...] Cicéron marque aussi une opposition entre le passé et le présent. C'est à dire, entre la douceur du passé qu'il nous montre au travers les conquêtes de la Sicile, qui se font en deux temps, et l'anti-douceur de cet empire, dont la représentation serait Verres, cette opposition est à mettre en perceptive avec les accusations dont fait l'objet Verres. De plus, avec la création en 227 de la province de Sicile nous pouvons désormais parler de Rome comme d'un empire, qui a donc besoin de ressources. [...]

[...] Par, ce trésor d'autrefois (l.40). Cicéron, fait peut être allusion au temps où les Grecs possédaient une partie de la Sicile et parallèlement à leurs modes de vie qu'il juge d'oisiveté et de luxe (l.58). Mais aussi par le fait que la Sicile paie un tribut (l.52). Et enfin au travers le commerce, perçu par les citoyens romains comme un moyen rapide de s'enrichir. C'est cet enrichissent facile qui lui vaut d'être autant attractive, avec gain et profit ; elle retient les autres (l.47). [...]

[...] Rennes Autres : VOISIN JL., dictionnaire des personnages historiques. Paris. (1995) 2001. [...]