Les Tables Claudiennes, Empereur Claude, citoyenneté romain, Gaule chevelue, sénateurs romains, dynastie des judéo-claudiens, Auguste, Tibère, provinces romaines, guerre des Gaules, cursus honorum, questure, commentaire de texte
"L'empereur doit être considéré comme le Messi des idées nouvelles", Napoléon III, 1860. De par cette citation, Napoléon III, alors empereur des Français au pouvoir absolu se pose en digne successeur de César et Auguste. Napoléon III se proclame d'un pouvoir quasiment divin, comme le fut Claude en son temps avec la revendication de sa descendance divine lors de son discours au sénat romain retranscrit dans les Tables Claudiennes. On peut associer l'empereur Claude à cette citation, car il a entrepris l'une des plus grandes réformes de l'Empire romain qui est accordé à une élite gauloise, la citoyenneté romaine afin qu'elle puisse siéger au sénat romain.
Tiberius Claudius Drusus est né à Lugdunum en -10 av. J.-C., il est le premier empereur qui n'est pas né en Italie. Avant d'accéder au pouvoir, il est consul sous le règne de son neveu Caligula en 37. À son arrivée au pouvoir le 24 janvier 41, il devient empereur romain sous le nom de Claude. Claude est un descendant des empereurs Auguste et Tibère qui sont retissant à son accès à la magistrature impériale. Pour la succession d'Auguste, Claude est mis à la place d'héritier de troisième ordre. Pour l'anecdote lors de l'assassinat de Caligula, Claude est retrouvé terrifié derrière un rideau du palais palatin et est malgré lui proclamé empereur.
[...] Claude dans les lignes 19 à 21 « sinon que je vous montre du doigt que le sol lui-même au-delà des limites de la Narbonnaise vous envoie déjà des sénateurs, puisque nous n'avons pas à regretter d'avoir des membres de notre assemblée qui sont originaires de Lyon. , c'est-à-dire qu'il veut que la citoyenneté romaine en Gaule ne soit plus limitée au sud, mais dans toute la Gaule dite « chevelue », appelée ainsi grâce à l'abondance du bois dans cette région. Enfin, il annonce que « ce n'est, certes pas sans crainte [ ] que j'ai dépassé les limites provinciales qui vous sont habituelles et familières », lignes 22-23. [...]
[...] Nous pouvons donc maintenant nous demander quelles sont les raisons politiques des sénateurs à protester contre l'entrée au Sénat des élites gauloises ? En effet, comme nous l'avons vu, le sénat a certes perdu l'influence qu'il avait sous la République, mais il reste un élément central pour accéder à de plus hautes fonctions ou pour être bien vu par l'Empereur, car rappelons- le, les sénateurs ne sont pas élus, mais nommés par l'Empereur. Outre la perte d'une influence et d'une possible « traversée du désert » politique pour certains sénateurs, l'intégration de nouveaux sénateurs va toucher les intérêts patrimoniaux des sénateurs. [...]
[...] Ils ont encore souvenir, comme toute la ville de Rome, du pillage de la ville en -390 par ces mêmes Gaulois à qui Claude veut donner la nationalité romaine. Les sénateurs romains ont appelé cela la terror gallicus= la terreur gauloise. En effet, en -390, un chef gaulois nommé Brennus, entame la mise à sac de l'Italie avant de s'attaquer à Rome. Une bataille a lieu le 18 juillet 390 près de l'Allia. Les Gaulois l'emportent et dès lors, le 18 juillet à Rome fut considéré comme un jour maudit. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons nous demander : pourquoi Claude veut-il étendre la citoyenneté romaine en Gaule chevelue, malgré la réticence des sénateurs ? Claude dans son discours fait un éloge de la Gaule et des Gaulois, mais également de sa propre personne. De plus, l'Empereur à la volonté que la fonction sénatoriale soit exercée par une élite. Enfin, Claude veut étendre la citoyenneté romaine à la Gaule chevelue. I. Un éloge de la Gaule, des Gaulois, mais aussi de Claude lui-même Descendant des premiers Empereurs romains, Claude appartient donc à la dynastie des judéo-claudiens. [...]
[...] L'objectif de la création de cette assemblée est également de favoriser la romanisation des élites gauloises et par conséquent de tout le peuple gaulois. Nous pouvons donc dire que l'intégration des Gaulois dans la Rome antique ne s'est pas faite en une fois et en un jour. Cela a été un processus politique complexe, avec dans un premier temps la création du Conseil des Gaules, afin de donner un certain poids politique. Nous avons vu aussi que Claude n'était pas le premier à accorder la citoyenneté romaine à des Gaulois, Jules César l'a également fait pour récompenser ses alliés. [...]
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