A la fin du VIIème siècle et au début du VIème siècle av J-C, la cité d'Athènes connait une crise sociale et politique. Les citoyens décident, alors, de recourir à un médiateur afin de résoudre cette crise. Ce médiateur se nomme Solon, il est né vers 640 av J-C et il est mort en 558. Il est un homme d'état, législateur et poète et il appartient à l'aristocratie athénienne. Il se distingue cependant de l'oligarchie de son temps dans la mesure où il s'adonne à la poésie, ce qui n'est pas très courant pour un aristocrate. Il prétend appartenir plutôt à la classe des pauvres. Il n'a pas de vue radicale. Il est considéré comme un des Sept Sages de la Grèce (...)
[...] Dans le deuxième cas, si on considère que la terre pouvait être cédée, le processus était seulement un peu plus long mais le résultat restait le même. On peut imaginer que dans un premier temps, le paysan aliène sa terre mais, dans un deuxième temps, il ne lui reste plus qu'à proposer sa personne, soit pour le travail qu'elle peut fournir, soit pour sa valeur marchande sur le marché de l'esclavage. Il existe un statut intermédiaire entre la liberté et l'esclavage, l'hectémorat. L'hectémore est redevable d'une partie de sa récolte. Ce statut est particulièrement lourd et il peut très vite et quasiment automatiquement tomber dans l'esclavage. [...]
[...] Il commence par expliquer que cette crise agraire est due aux hommes et non aux dieux. La faute des hommes : Notons d'abord la profonde ferveur religieuse de Solon qui commence son poème en citant les dieux qui protègent la cité d'Athènes celle qui la protège, fille d'un père puissant, Pallas Athéna (l.2). Il précise également que ce n'est pas leur volonté de mettre le calme de la cité en péril notre cité, ce n'est pas la volonté de Zeus qui la fera périr (l.1). [...]
[...] Et à cette époque, le moindre événement fâcheux entraine les petits paysans à s'endetter. Ces événements peuvent être une mauvaise récolte mais également des guerres coûteuses comme celle que nous avons évoqué dans l'introduction c'est-à-dire celle qu'Athènes a dû livrer à Mégare pour prendre Salamine en 612. Revenons sur la mauvaise répartition des terres productrices. A l'époque archaïque, les structures agraires sont marquées par une concentration des terres entre les mains des grands propriétaires aristocratiques. Ceci génère entre ces derniers et les petits paysans d'importantes tensions. [...]
[...] Le problème de la servitude pour dettes Avant l'intervention de Solon, Athènes pratique l'asservissement pour dettes. Ceci entraine au VIème siècle une vague de mécontentement populaire. Les Athéniens, principalement ceux du plethos, réclament l'abolition de cet esclavage pour dettes. Solon fait allusion à tout cela aux lignes 12 et 13 elle a vite abouti à l'affreuse servitude qui réveille la discorde civile Il s'oppose clairement à cette servitude pour dettes. Mais la question qui se pose est comment un Athénien fini-t-il par devenir esclave en raison de ses dettes ? [...]
[...] Dans ce poème, Solon n'explique pas clairement ses lois mais certains termes qu'il utilise rappellent celles qu'il a faites pour ramener l'eucosmia à Athènes comme il le souhaitait. J'ignore si son poème a été rédigé avant ses lois, mais Solon savait déjà certainement ce qu'il allait mettre en place en vue de redresser la cite d'Athènes, c'est-à- dire deux mesures principales : la seisachteia et la création des classes censitaires. La seisachteia : le rejet du fardeau Solon explique dans son poème que de bonnes lois permettent aussi d'entraver les actes injustes (l.21). Il est probable qu'il parle de l'esclavage pour dettes sous ces termes. [...]
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