Bouddica révolte césar claude bretagne romaine gaule
Ce document est un extrait de la « Vie d'Agricola », ouvrage biographique de Tacite, historien romain, concernant la vie de son beau père Julius Agricola. Cette ouvrage fût publié la première fois en 97 apr. J.-C., à la fin du règne de l'empereur romain Nerva. Plus précisément, les chapitres abordés, de XIV à XVI, nous relate la conquête de la Bretagne (Britannia), qui correspond à la Grande-Bretagne actuelle, en 60 apr. J.-C.
La Bretagne est conquise dès 52 av. J.-C. par Jules César mais n'a lieu à l' époque ni annexions, ni établissements. Son annexion avait été pensée premièrement par Auguste, puis par Caligula, mais ne fût pas mis en œuvre en 39 apr. J.-C., les soldats romains ayant refusés de se battre, ayant refusé même ne serait-ce qu'embarquer pour la Bretagne. Ce n'est qu'en 43 apr. J.-C. que l'annexion est faite sous le règne de l'empereur Claude. Il envoie quatre légions commandées par Flavius Vespasien et Aulus Plautius soit environ 40000 hommes. La conquête du sud de la Bretagne va durer 4 ans, de 43 à 47 ap. J.-C., après laquelle Claude, triomphal, prend le titre de Claudius Britannicus.
En 60 apr. J.-C., l'Empire romain contrôle les tribus bretonnes par un système de clients où les régions payent un tribut et fournissent des auxiliaires pour l'armée romaine.
Pour revenir au texte de Tacite, il nous relate l'évènement de la révolte des Bretons avec comme chef de file Boudicca, reine de la tribu des Icéniens.
Nous allons nous demander au long de ce commentaire en quoi cette révolte témoigne d'une remise en question de la main mise romaine sur ses provinces.
[...] Aulus Plautius fût rappellé à Rome en 47 ap. J.-C. et son successeur, Ostorius Scapula, fût désigné. Ce dernier entend contrôler le sud du Pays de Galles actuelle où siégé les Silures, une des tribus les plus hostiles à l'invasion romaine. A la suite de sa victoire sur le chef breton Caratacus il reçoit selon Tacite dans ses Annales les insignes du triomphe lors de son retour à Rome avec ses prisonniers. A la ligne Tacite nous parle du roi Cogidumnus : Il nous resta fidèle jusqu'à notre temps C'était le roi du peuple breton des Regnenses qui s'allia plusieurs fois avec la puissance romaine. [...]
[...] Cependant, nous avons vu qu'un désir d'autonomie est lié aux révoltes des locaux, à l'image des peuples (Galiciens, Cantabres . ) de la péninsule ibérique ou encore en Germanie (Usipètes . Cette extrait remet donc en cause l'administration et la gestion des provinces sous le principat par le biais de la contestation, violente soit- elle. Bibliographie : Yann LE BOHEC, Rome et les provinces de l'Europe occidentale jusqu'à la fin du principat, Editions du Temps Roland MARX, Histoire de l'Angleterre, Fayard Ian ANDREWS, Boudicca's revolt, Cambridge University Press, p.25 Jean-Claude EVEN, Histoire nationale des bretons en Grande-Bretagne, de l'aube des temps jusqu'à la fin du V ème ap. [...]
[...] Plus précisément, les chapitres abordés, de XIV à XVI, nous relate la conquête de la Bretagne (Britannia), qui correspond à la Grande-Bretagne actuelle, en 60 apr. J.-C. La Bretagne est conquise dès 52 av. J.-C. par Jules César mais n'a lieu à époque ni annexions, ni établissements. Son annexion avait été pensée premièrement par Auguste, puis par Caligula, mais ne fût pas mis en œuvre en 39 apr. J.-C., les soldats romains ayant refusés de se battre, ayant refusé même ne serait-ce qu'embarquer pour la Bretagne. Ce n'est qu'en 43 apr. J.-C. [...]
[...] Aulus Plautius, un bon général romain, commanda de 43 à 47 ap. J.-C. Il était à la tête de quatre légions et de leurs auxiliaires. Suite à une inévitable victoire face à ses ennemis à Rochester, l'armée romaine prit Camulodunum et entraîna la soumission d'autres peuples bretons. Elle contrôle dès 44 ap. J.-C. une partie du Sud-Est. La conquête se poursuivit en Bretagne où le général Vespasien et soumis à son tour plusieurs peuples comme les Regnii ou encore les Dumonnii. [...]
[...] Suétone nous rapporte que . tout ce qui s'était montré indécis ou ennemi est dévasté par le fer et la flamme. Mais rien ne les désolait autant que la famine . L'extrait de Tacite conclue sur l'arrivée de Petronius Turpilianus (ligne 37) dont on pense qu'il serait plus indulgent pour le repentir en 60 ap. J.-C., pour limiter la soif de vengeance qu'avait Suetonius Paulinus. La Bretagne est donc de nouveau soumise à l'autorité romaine. La conquête de la province bretonne s'ancre donc un contexte ancien, dès le milieu du premier siècle avant notre ère. [...]
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